26 août 2012

Parce qu'ici, on parle aussi de thé

J'ai reçu du thé en cadeau il y a quelques (yé!), mais je me suis retrouvée face à un mystère.

Il y avait un Pu Erh qu'il fallait rincer. Incertaine, j'ai laissé cette variété dans le petit coffret, jusqu'à ce que j'aie utilisé toutes les autres. Bon, il fallait bien profiter du cadeau dans son intégralité, alors je me suis lancée: j'ai passé mon thé sous l'eau froide du robinet. Succès mitigé.

Je me suis procurée un livre - via la bibliothèque -, mais le mystère du rinçage n'y était pas éclairci. Finalement, j'ai fait une recherche internet (oui, je sais, plusieurs diront: "T'aurais dû commencer par là", mais j'aime parfois découvrir à l'ancienne, soit par essai-erreur, puis par une bonne vieille recherche dans un bouquin... dans lequel tu trouves finalement plein d'autres infos).

Je suis tombée sur le blog de la boutique Camellia Sinensis - d'où venait d'ailleurs le fameux coffret cadeau. Et j'ai enfin eu mon explication!

Alors je voulais partager cette petite découverte que cette splendide boutique spécialisée diffuse de l'information nette, pertinente et enrichissante sur leur blog.

Je devrais ouvrir une boutique sur un satellite, Titan par exemple...


12 août 2012

Hauts et bas de la discipline d'écrire

À mon retour de vacances, j'étais pleine de motivation pour écrire.
Le retour au quotidien a un peu dégonflé mon enthousiasme et je dois avouer un de mes grands défauts: il m'est plus facile de ne pas écrire que d'écrire. Je suis une peureuse, une lopette de la plus grande espèce. Les idées ne me manquent pas, mais j'ai peur de les suivre, de jusqu'où elles pourraient m'emmener. Imaginez si elles me guidaient dans un cul-de-sac! Tout ce temps perdu (ici, on pourrait argumenter que le temps passé sur un texte qu'on ne publiera pas n'est pas automatiquement perdu: on travailler notre écriture, notre vocabulaire, notre sens de la structure, de la narration, on a aiguisé notre auto-critique...). L'ironie dans tout cela c'est que, avec tout ce temps passé à ne pas écrire par peur de perdre du temps ou de me faire avoir par une histoire, j'aurais sûrement réussi à écrire des textes publiables de temps à autre!

À vous dont je vois les publications et les textes achevés défiler, je vous admire (et vous envie, quand même un peu).

Je dois dire, à ma défense, que dans mon combat perpétuel, je gagne de plus en plus souvent. J'ai écrit beaucoup plus cette année que lors de n'importe quelle année précédente (et j'ai un bébé d'un an!). Le défi, désormais, est de ne pas pleurer sur ces années perdues, de ne pas jalouser stérilement ces auteurs plus jeunes qui ont déjà une feuille de route plus importante que la mienne. Je dois accepter mon rythme personnel d'écriture.

Et me donner un bon coup de fouet de temps à autre, non mais, ça va faire la procrastination aux milles excuses.

Bon, va pour le billet introspectif, j'espère ne pas m'être trop apitoyée sur mon sort parce que ça non plus, ça n'aide pas.

4 août 2012

Lecture: "The Left Hand of Darkness" de Ursula K. LeGuin

J'ai acheté The Left Hand of Darkness à Anticipation 2009. J'en avais tant entendu parler, il était sur toutes les listes de suggestions.
Enfin, je l'ai lu.
Pour me rendre compte que, tout ce que j'en savais, c'est que l'histoire se déroulait sur une planète où les humains changeaient de sexe. C'est un point important, central, mais l'histoire s'est révélée être beaucoup plus riche que cela.

Résumé
Genly Ai a été envoyé sur Gethen - surnommée Hiver par les siens - comme émissaire unique du regroupement des mondes connus (une sorte de fédération sans grand pouvoir d'autorité ayant pour but de réunir les descendants d'un peuple fondateur commun, humanoïde). Arrivé depuis déjà deux ans, Genly est sur le point d'obtenir enfin une audience avec le roi de Karhide, la patrie où il s'est établi, quand son principal allié est démis de ses fonctions et condamné à l'exile pour trahison. Las de l'indifférence du roi à son égard, il part vers la contrée voisine, qui entretient des relations tendues avec Karhide. Là, il sera utilisé, puis emprisonné pour enfin être libéré par nul autre que son ancien allié, Estraven, avec qui il entreprendra la traversée quasi-suicidaire du territoire le plus nordique afin de rentrer en Karhide. À travers ces épreuves, Genly tentera de mieux comprendre les notions de shifgrethor - ce principe qui semble s'apparenter à l'honneur et qui régit les relations interpersonnelles en les alourdissant - ainsi que les impacts de la sexualité particulière des gens de Gethen. Car sur cette planète, les habitants ne sont pas sexués, sauf en des moments précis. Alors, ils peuvent être mâle ou femelle, le sexe pouvant varier d'une fois à l'autre.

Commentaires
Je m'attendais à des manigances politiques. Je ne m'attendais pas à cette histoire, à cette traversée du désert de glace servant de lieu de rencontre entre deux solitudes. Je ne m'attendais pas à ces insertions de légendes qui approfondissent la culture, les moeurs de l'Autre en général, mais aussi, au fil de l'histoire, l'autre en particulier, Estraven.
Bien qu'au début, l'habitude du personnage principal de classer les comportements en 'féminins' et 'masculins' m'ait agacée, on comprend peu à peu qu'il s'agit plus d'un indice de la perte de ses repères.
L'opposition entre les deux grands gouvernements de la planète semble de prime abord caricaturale, mais LeGuin, comme dans tout le roman, affine graduellement les grands traits, tout comme nous nuançons nos préjugés au fur et à mesure de notre rencontre avec l'autre. Genly lui-même, au début très axé sur sa mission et ses ambitions, s'humanise graduellement.
La notion de shifgrethor demeure trouble dans mon esprit, mais je crois que c'est voulu, c'est la part insaisissable.
Cette histoire somme toute assez brutale de trahison, d'exile, d'emprisonnement et d'évasion, est racontée avec douceur et simplicité, dans une langue à la fois précise et directe, poétique et introspective.
Ma seule nuance restera l'entrée tardive de la "voix" d'Estraven. Nous comprenons à la fin le pourquoi de cette arrivée tardive dans le récit qui est une sorte de rapport fourni aux supérieurs de Genly, mais son apparition me sembla brutale.

J'ai été emportée. Je ne sais par quoi, ni comment. Je suis embarquée dans l'histoire et me suis laissée menée par son flot, bercée par le bruit de son eau.
J'aime rarement les oeuvres trop poétiques. Celle-ci me laisse cette impression, bien que je sache que l'histoire n'a jamais quitté le concret et que la langue n'a jamais été fleurie et brodée.
Étrange.
C'est un bon sentiment, ça, l'étrange.
C'est pour ça qu'on lit de la SF, non?