20 oct. 2014

Confessions d'une pirateuse.

Petit billet inspiré par celui de Prospéryne, sur les pièges de la gratuité.

Avec les livrels, l'accès aux livres, comme pour la musique et les films, est de plus en plus facile. Les sites de partage en sont remplis, des livres seuls ou encore des séries ou des compilations complètes.

J'avoue avoir téléchargé des livres gratuits. J'essaie de me limiter aux titres du domaine public, mais j'ai souvent erré vers les classiques qui ne sont pas encore tout-à-fait assez vieux... et vers les bestsellers mondiaux. Je rationalise le tout en me disant que 1) je télécharge du livre non-domaine-public en anglais seulement; 2) les bestsellers, ben je n'empêche personne de vivre (sauf les librairies et les éditeurs... soyons honnêtes, sans les ventes de bestsellers, ni l'un ni l'autre ne pourraient tenir un catalogue bien varié); 3) ce n'est pas bien différent de l'emprunt à la bibliothèque- qui n'a pas les plus récents titres en anglais -  ou à un ami (faux sur les deux comptes, à cause du fonctionnement des bibliothèques quant aux paiements de droits d'auteurs/achats de titres et à cause de l'ampleur de la diffusion pour le second).

Bref, j'essaie de ne pas trop me sentir coupable d'être cheap (chez moi, on n'achetait pas de livres, que de la bibliothèque!) et de ne pas avoir de budget pour acheter des livres (qui sont pour mon seul plaisir et, soyons honnête, y'a des  choses pas mal plus importantes que ça, au diable les valeurs). Et de ne pas être capable de choisir. Je me connais, chez un disquaire ou un libraire, incapable de faire un choix, en pleine crise d'angoisse à l'idée de ne pas prendre le bon livre.

À la place, je me noie sous les fichiers, incapable de trouver certains livres gratuits, mais je n'ose pas ouvrir la valve de l'achat de livrel. Serais-je capable de m'arrêter? Et comment réagirai-je au fait d'avoir un livre uniquement en numérique? Sachez que je n'ai jamais rien acheté de purement virtuel. Il est peut-être là, le blocage.

Bon, je dérape. Dodo.

PS: oui, je comprends l'incohérence d'une aspirante auteure qui pirate.
PPS: je n'ai aucun remords, par contre, en ce qui a trait aux séries télé. Ça, c'est fairgame.

5 commentaires:

  1. Pour ma part, je triche aussi, mais pas de la même manière: je n'ai aucune scrupule à pirater des livres que j'ai déjà acheté en papier.

    Sinon, pour mes achats de livres, je me limite à l'offre sans DRM, et aux deals incroyables. Pour l'instant, ça demeure pas trop commun, alors je m'en sors pas trop mal ;)

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  2. Je dois dire que plus on s'implique dans le domaine culturel, plus on finit par se sentir mal de pirater ou d'avoir déjà piraté dans sa vie. Pour ma part, je n'ai pas piraté de livrel, mais j'ai longtemps piraté les séries télé. Maintenant, Netflix a réglé ce problème. (Quoiqu'il m'arrive encore à l'occasion de pirater une série, que j'achète ensuite plus tard à sa sortie en DVD... je me donne bonne conscience en me disant que je fais juste différer mon paiement! ;)

    Je pense que pirater un livre me donnerait vraiment trop de problèmes éthiques, même si c'était un bestseller américain, parce que les auteurs sont vraiment les artistes les moins bien payés!

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  3. Même chose que Guillaume : je pirate pour faire un back-up des livres que j'ai acheté papier et j'assume jusqu'au bout : si quelqu'un pirate un de mes romans en epub mais a acheté la version papier, ça ne me dérange pas... tant qu'il ne fait pas des copies du fichier pour d'autres personnes.

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  4. Je considère aussi que la copie numérique d'un livre acheté papier n'est pas vraiment un piratage. Et, comme dit plus haut, je me suis longtemps limitée aux livres du domaine public ou dont les auteurs sont longuement décédés (genre Asimov). J'ai flanché il y a peu, et je me sens un peu pas mal mal... Et j'ai toujours été mal à l'aise avec la musique piratée aussi.
    Je crois que c'est ma tendance économe abusive (mais non prévoyante) qui me pousse au crime. Et le crime ne paie pas les artistes et artisans.

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