9 déc. 2014

La fin: quand la connait-on?

Au dernier Salon du Livre de Montréal, je discutais avec un collègue auteur/directeur littéraire à propos des projets en chantier  et j'ai mentionné que le souci avec ma principale nouvelle en rédaction-mais-au-point-mort était la fin.

Ou plutôt, son manque de fin.

Je ne sais pas comment ça se termine. Ça m'arrive souvent, ce qui me laisse une pléthore d'histoires inachevée au goût de tranches de vie. C'est bien tranches de vie dans les partys ou sur Facebook, mais côté histoire, ça peut être un peu plate.

Le collègue me dit que quand il ne connaît pas la fin d'une histoire qu'il commence, c'est mauvais signe pour l'histoire.

Alors ma nouvelle sur la glace s'est mise à me trotter dans la tête. Je ne voulais pas la lâcher (on s'entend, "mauvais signe" ne veut pas dire "condamnée à passer le reste de ses jours dans la filière 13", mais à quel moment cesse-t-on l'acharnement émotionnel et acceptons-nous la stérilité d'un écrit?).

Deux choses sont arrivées:
1) Je me suis souvenue qu'à l'origine, j'avais une fin. Cependant, en cours d'écriture, celle-ci est devenue illogique. Pas vraiment mieux, j'étais quand même sans fin, mais quelque part, ça m'a semblé de meileur augure. Au moins, j'avais une direction générale, un objectif de "type de fin", même si celle imaginée à l'origine ne fonctionnait plus. J'avais un point de départ pour la recherche d'une nouvelle fin.

2) Ça a tellement mijoté dans ma tête, que je l'ai trouvé, la fin!

Ce qui me laisse devant un dilemme: doit-on attendre de connaître la fin avant d'écrire?
Si je dis oui, c'est parce que, souvent, je suis bloquée dans mon écriture parce que je ne sais pas où, dans 2 ou 6 pages, je vais aboutir. Mais on ne peut pas savoir TOUTE l'histoire avant de l'écrire. Et même quand on la sait, on a souvent des surprises en chemin.

Si je dis non, c'est parce qu'il faut bien arrêter de juste penser à une histoire et s'y mettre, malgré les incertitudes, et même si cette incertitude est de taille et s'appelle "la fin".


1 commentaire:

  1. Personnellement, avant d'écrire je connais le début, le milieu, la fin, le prénom de la grand-mère du personnage principal et la marque de ses souliers.

    Mais j'suis un peu maniaque de la planification! :p Je pense qu'il y a plus d'une méthode.

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