19 janv. 2015

Réécriture, épisode 4: où le "Ré-" est presque trompeur.

Je l'ai déjà dit, mais la réécriture en cours comportait deux phases:
D'abord, le début, "écrit, réécrit, réécrit et rallongé" et on reprend en boucle quelques fois jusqu'à atteindre la fin du chapitre 5.
Ensuite, après m'être avouée vaincue, les chapitres suivants ont été écrits les uns après les autres - avec une certaines planification tout de même - jusqu'au bout.

Cette seconde partie n'a donc eu qu'un seul jet, même si celui-ci a été plus préparé que le début, puisque l'auteure - moi - était désormais consciente de l'inévitabilité d'écrire, non pas une nouvelle ou novela, mais un roman. N'empêche, à certains endroits, j'ai l'impression d'avoir télégraphié mon texte plutôt que de l'avoir écrit. Donc j'écris pour de vrai maintenant (j'entends une voix dans ma tête me dire que la vraie écriture, anyway, ça commence toujours au deuxième jet).

Depuis, il y a eu relecture, corrections partielles de la part d'un bêta-lecteur, et réécriture - en cours - et aussi un atelier long où certaines discussions ont eu lieu sur la structure globale.

Maintenant, plus ça avance, plus le récit s'éloigne de la première écriture - entre autres à cause d'un changement majeur au chapitre 9 -, ce qui me donne parfois l'impression de commettre à nouveau un premier jet.

Mais non, car un premier jet, on ne le censure pas - trop - tandis qu'ici, ce sont les questionnements sur les motivations, la cohérence, la clarté, le narrateur, qui me font réécrire. Donc réellement, réécriture, dans toute son intégralité. En fait, le terme erroné pour cette phase aurait été "correction".

Point de réjouissance: après toute cette réécriture, mon attachement aux mots exacts et aux premiers jets s'est atténué. Le petit stress face à la rature d'un passage, son déplacement, son inutilisation est de moins en moins présent. J'vous dis pas le temps que ça me sauve, car s'il y a quelque chose qui me faisait procrastiner - oh non, je veux pas travailler ce bout-là, faut tout refaire, faut que j'efface des lignes et des lignes, AAAAHH - c'était ça. J'avais si peur de systématiquement écrire un truc plus moche.


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