À la fin du mois dernier, j'ai mentionné me distraire de mes rédactions à long terme avec un texte qui, pour répondre aux demandes éditoriales, ne doit pas dépasser 300 mots.
J'ai fait plusieurs essais avortés, puis j'ai terminé un premier jet. 517 mots.
La fin de semaine suivante, partie chez mes parents sans ordinateur, donc sans ledit premier jet, je recommence l'expérience. Bon, là, j'ai écrit à la main, c'est un peu plus tannant à compter.
Au milieu de la joyeuse famille, le commentaire se répète: "300 mots, c'est court, ça se fait bien."
FAUX.
C'est frustrant, 300 mots. Je brandis le poing vers le ciel en maudissant l'idée (ok, j'exagère, j'adore le défi). Il faut, dans ce texte lilliputien, respecter la thématique (le terroir québécois) et le genre (horreur-fantastique-bizarro), en plus d'écrire une histoire complète. Pas un embryon d'histoire, pas un script, pas un plan.
C'est frustrant, parce que toutes ces belles phrases sont trop fleuries. Il faut faire économie de nos mots, aller au plus direct. Sans être une grande brodeuse, j'aime bien mettre de la chair. Peut-être ai-je choisi la mauvaise histoire. Son destin est peut-être d'être plus développée. Ça aussi, ça agace, l'impression de ne pas rendre justice à cette histoire qui pourrait prendre un peu plus de place, se développer un peu plus.
Bon, j'y retourne en fin de semaine, les heures jusqu'à la date de tombée s'égrainent.
Dans les cas des textes très courts (comme celui-là ou les 1000 mots de l'Ermite), j'écris d'abord un premier jet, en tentant de limiter l'histoire, puis je coupe tranquillement.
RépondreSupprimerLe truc, c'est d'oublier les métaphores et les finasseries. Mort au verbe "faire" (on ne fait pas l'amour, on copule, s'étreint, etc), au passé composé (2 mots à chaque verbe!). Vive les termes précis, le passé simple (ou le présent), etc! ;)
Bonne chance!