21 juil. 2014

Description 2

Petite randonnée pédestre:

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La montagne se dresse devant Simon, colorée par le feuillage d'automne des bouleaux. Il s'engage dans le sentier, un cordon étroit de terre désherbée qui serpente au coeur du sous-bois. Après quelques minutes d'ascension légère, la pente s'accentue et la terre laisse place à des pierres disposées en escalier. Simon tente de garder le rythme, mes les marches, hautes et inégales, l'essouffle. Sur sa gauche, un ruisseau dévale au creux d'un petit fossé. Les rayons de soleil qui traversent la frondaison dorée le réchauffe, de là à lui faire oublier la fraîcheur de la saison.

Enfin, l'escalier aménagé aboutit à un chemin moins abrupte qui gravit le flanc de la montagne à coups de lents et paresseux méandres. Simon reprend son souffle et son rythme sous le feuillage qui s'éclaircit de plus en plus avec l'altitude. Puis le sentier descend un peu et poursuit sa route sur un ponton de rondin qui traverse le ruisseau. Simon s'arrête et profite de la trouée, car les branches des arbres plus menus ne se rejoignent pas ici au-dessus du cours d'eau, pour contempler les montagnes qui couvrent le territoire dans toutes les directions. Et là, un éclat scintillant, un lac perdu au sommet de l'une d'elles.

Il reprend l'ascension.

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Bon, pas trop brouillon. Comment sent-on le temps qui passe? C'est un aspect qui me dérange souvent: comment faire sentir le temps qui passe sans l'indiquer (après une demi-heure de marche) et sans étirer la description.

7 commentaires:

  1. Je pense que tu as trouvé une bonne solution ici : en indiquant comment ce temps qui passe influe sur le personnage (qui se fatigue).

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    1. J'avais d'abord utilisé la fatigue pour faire ressentir les changements de terrain. Bel effet secondaire :).

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  2. Le temps passe bien, en effet. Et comme je sais que c'est un aspect que tu travailles, j'ajouterai que c'est très visuel. Une ou deux petites phrases cahotent un peu mais pour reprendre le terme de l'atelier, ce n'est pas bancal au 3/8 de pouce, c'est juste du 1/32...

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    1. C'est tiré d'une randonnée que j'ai fait à plusieurs reprises, alors les segments étaient assez concrets dans ma tête. Ça aide. Et je l'ai visualisé plusieurs fois. J'ai limité les détails aussi. Souvent, je verse dans la surabondance, et ça rend la description désorganisée et je risque encore plus de mal choisir mes termes.

      Bon, 1/32, c'est pas trop mal à corriger :)

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    2. bah non, suffit de sabler un peu ! ;)

      En passant, bonne de reprendre un lieu que tu as déjà visité pour le revisualiser. Dans mon premier roman, il y a un chapitre dans une caverne de granite et pour me faire une idée, j'ai visité le Trou de la Fée au Saguenay.

      J'ai une scène d'escalade près des chutes Montmorency dans le tome 3, je vais donc me mesurer à la via ferrata du parc.

      Il y a des moments où l'expérience réelle est la meilleure approche.

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    3. Ça devient plus compliqué pour les mondes inventés. La scène de la course écrite en atelier est tirée de la fusion de deux paysages. Mais les souvenirs sont lointains (plus de cinq ans pour le premier, 10 pour le second - aaarrrg je suis vieille!), alors c'est plus "flou" comme visualisation... et plus louche comme description!

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  3. C'est pas pour rien que les écrivains de mondes inventés mettent souvent des cartes et des plans au début de leur roman : ce sont des aides puissantes à la visualisation. (Ils sont pas obligés de les crisser dans le bouquin, mais bon).

    Et l'expérience directe peut être "translaté" mettons. T'as pas nécessairement besoin d'escalader une paroi spécifique pour décrire les sensations de l'escalade. Tu peux aussi prendre un cours d'introduction dans un gym. ;)

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