30 déc. 2011

Fonds de tiroirs

En cette fin d'année où je me retrouve, non pas en vacances du travail, mais sans bébé ni conjoint pour une dizaine de jours (visite de la belle-famille outratlantique oblige), je me suis lancée dans le nettoyage de mes papiers, une fois de plus.

Je ne me rends jamais au bout, car force est de constater que j'ai beaucoup d'idées laissées en plan, à des degrés divers de développement. À chaque fois, j'essaye de trouver une méthode, un classement mieux conçu pour ne pas oublier ces bouts d'idées, pour un jour passer au travers tout ce fouillis d'embryons d'histoires.

En même temps, est-ce une bonne idée de m'accrocher à tous ces fragments, dont certains, à la relecture, ont perdu tout leur sens? Est-ce que je ne risque pas de me faire submerger par ces inachevés?

Non seulement il y a toutes ces histoires déjà pensées, mais cela ne m'empêche pas d'en imaginer de nouvelles. D'accord, je n'écris plus de façon compulsive toute petite phrase qui me vient à l'idée et que je trouve pas trop mal tournée, comme s'il s'agissait d'un cadeau divin. Par contre, je dois nettoyer tout ce capharnaüm!

Une histoire à la fois.

Et je dois accepter que certaines de ces idées, au bout du compte, ne mèneront nulle part.
Si maintenant, une histoire ne me dit plus rien, peut-être que je ne devrais pas m'acharner à la conserver. Ou bien dois-je la garder au cas où, plus tard, je sois mieux disposée?

Et comment ranger toute cette paperasse!!! C'est d'un désordre. Éparpillé en feuilles mobiles, à divers endroits dans divers cahiers, regroupé et broché...

Je crois que je vais plutôt me mettre à écrire.
Quand j'aurai terminé la nouvelle sur laquelle je travaille, j'irai peut-être à la chasse.

4 commentaires:

  1. Mon expérience à moi, c'est de ne rien jeter. J'ai commis cette erreur il y a longtemps, quand je pensais sérieusement en avoir fini avec l'écriture. J'ai jeté une grosse boîte de manuscrits et de notes de trucs que je jugeais insignifiants. Là, je me souviens de quelques-uns des textes et je crois qu'il y avait matière à donner suite... Je regrette.

    Mets tout ça dans une boîte de plastique et oublie-là jusqu'à ce que tu en aies de nouveau besoin - en te disant que ça ne pourrait peut-être pas arrivé !

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  2. Contente de voir que ma réticence à jeter ne tient pas uniquement d'une manie personnelle. J'ai eu la mauvaise expérience de me débarrasser de toutes mes notes de cours et de presque tous mes bouquins reliés à mon baccalauréat, dans un moment de ras-le-bol pendant lequel je me disais: "plus jamais!!!"

    J'aurais dû me douter que les "plus jamais", qu'ils fassent suite à une cuite mémorable (ou inductrice d'amnésie) ou à une révélation soudaine, doivent être pris avec un grain de sel.

    Je ne jette que rarement, mais quand je le fais, je le fais dans l'excès. Je devrais peut-être me retenir ici.

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  3. @Josée : Je te conseille d'utiliser des carnets plutôt que des feuilles mobiles. Traînes-en toujours un avec toi et quand il est plein d'idées diverses, passe au suivant.

    Les carnets sont plus faciles à consulter que les feuilles mobiles, ils se salissent moins et c'est moins tentant de les jeter. En plus, on peut les mettre dans la bibliothèque et les y oublier.

    Parce que je pense comme l'Ermite : jeter, c'est pas toujours une super idée.

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  4. Pour le carnet, c'est ce que j'ai fait pendant longtemps. Cependant, m'y retrouver dans tout ce fouillis! Chercher le truc qui a rapport à telle histoire au milieu des tous ces bouts inutilisables. Ça me décourage un peu. Peut-être devrais-je prendre des carnets plus petits.
    Ou mettre des thèmes à mes mini-carnets.
    Parce que les carnets trop remplis, je les démembre, je découpe les pages inutiles et ils deviennent des arbres en automne, à demi feuillus. Leur intégrité moléculaire se retrouve sur le bord du désastre. Et ils ne sont plus ni rangeables, ni consultables.

    Peut-être suis-je un peu trop maniaque de l'organisation, aussi. Un peu de laisser-aller/laisser-faire me ferait peut-être du bien.

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