J'ai souvent fureté dans la section de ma bibliothèque où il y avait les livres sur l'écriture, quand j'étais adolescente. Sans jamais oser en emprunter un. Pourquoi? D'abord, je me souciais un peu trop de ce que les bibliothécaires allaient penser de mes emprunts (j'vous parle pas de ma période ésotérique, où je m'efforçais de ne pas être surprise à même regarder ces livres), ensuite parce que j'avais cette conception romantique - et combien erronée - que l'écriture, on l'avait ou on ne l'avait pas, ça ne s'apprend pas.
Les ateliers d'écriture m'ont bien domptée sur le sujet!!!
Donc, après en avoir entendu parler par le biais d'amis auteurs, j'ai lu la version Stephen King de "Comment écrire des histoires" (oui, la version Élisabeth Vonarburg est le premier livre sur l'écriture que j'ai lu... j'attends avec impatience sa réédition).
La partie biographique me faisait un peu peur. Je suis souvent en mode comparaison et j'ai tendance à me dire que je n'ai pas assez persisté, que je ne me suis pas assez intensément impliquée dans l'écriture pour être une vraie. En fait, j'ai bien aimé, après avoir nuancé dans ma tête que le contexte n'était pas le même (un point pour moi).
La section "boîte à outils" nous rappelle l'importance de notre matériel principal: la langue. Dans tous ses aspects, des plus sympas (ah les champs lexicaux! et les figures de style aux noms rébarbatifs) aux plus arides (pour beaucoup, la grammaire, ou la ponctuation pour d'autres). Dommage que ses références soient anglophones, je dois trouver des références francophones (si vous avez des idées, gênez-vous pas). Tout ça pour dire que l'écriture, c'est bel et bien un métier, dont il faut affiner les outils et notre façon de les manipuler. Comment? Par la lecture bien sûr! Bon, ça, je savais déjà, mais j'avoue que depuis que je fais des commentaires de lecture sur ce blogue, ça m'aide à discerner ce que j'aime de ce que je n'aime pas, mais si j'ai encore des difficultés à en expliquer les raisons.
Enfin, la section "Écriture" est un regroupement de pensées de l'auteur sur les éléments importants. Certains sont intéressants, comme sa perception que, dans une histoire, il faut dire la vérité, ce qui contraste avec le "mens-moi, mais fais ça bien", quoique je peux voir où les deux se rejoignent. Par contre, d'autres éléments sont moins pertinents à cause du contexte (les agents, la façon de contacter les revues...).
Au bout du compte, ce fut une lecture très motivante, bien que je me dise que je ne puisse pas lire 70 livres à l'année ni écrire 2 000 mots à TOUS les jours (hey, j'ai un boulot et une famille!)... du moins au début, mais ça m'a relancée.
Je recommande, de la part de quelqu'un pas très penchée vers les biographies.
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