29 sept. 2014

Changement de perspective

J'en ai marre. Je vous jure, je veux juste l'avoir fini, ce foutu roman. Cependant, il faut bien finir de le corriger.
Je veux bien me mettre des dates buttoirs, mais quand je gère mes propres deadline, disons que je ne suis pas très bonne pour les respecter (soit ils ne sont pas réalistes, soit je ne priorise pas en fonction de cela).

Je veux terminer la correction avant la fin de l'année.

 92 jours. 134 pages. 1.45 pages par jour.

Pas des masses, vous direz, mais si on considère que j'ai réussi à corriger entre 2 à 4 pages par semaine au cours du dernier mois, il me faut accélérer la cadence et, surtout, m'arranger pour qu'il me reste assez de cerveau une fois la journée de boulot fait et le nain couché. Et il y a toujours les jours où on ne peut pas. Alors les pages de retard s'accumulent.

1.45 pages par jour, ce n'est pas tant que ça.

Ok, ça dépend de la page. S'il faut la réécrire au complet, puis revenir en arrière pour corriger et vérifier dix-huit éléments.

On respire.

1.45 pages par jour. On arrondit à 3? Pour se donner une marge de manoeuvre et congé à Noël?



8 commentaires:

  1. Ah ! comme je te comprends...
    J'ai fixé terminer mon tome 3 pour le 31 décembre à minuit.
    Je l'ai commencé le 1er septembre et il devrait être de la même longueur que les deux autres tomes, donc il me faut écrire plus ou moins 1000 mots par jours pour faire 110 000.
    (ok, le plan est fait, les scènes sont fixées, la recherche est terminée).

    Je m'autorise des congés quand j'ai accumulé 1000 mots "over" : il y a des jours où j'écris 1300, ou 1700, dans ces cas-là j'accumule comme des heures en banque.
    D'autres jours où ça va moins bien, je pige dans ces mots en banque.

    Parfois, une maudite scène de 400 mots me demande la journée entière... et des fois, au fil des dialogue, je réalise que je double mon objectif.

    Jusqu'à présent, ça va. En général, je ne travaille pas toute la journée et j'accumule assez de congés pour que ça reste agréable.

    Mais c'est une lutte homérique et constante contre la procrastination, le glandage sur Google, la conception d'autres projets, (heureusement, je n'ai pas Facebook!)...

    Ça demande une sacrée discipline.

    Bon travail, bon courage. Tu y arriveras !

    RépondreSupprimer
  2. Comme Sébas, je te comprends très bien. Le premier tome d'Hanaken s'est écrit en six mois. Le deuxième aussi. Le troisième, pour de multiples raisons, a pris presque un an et demi. C'est des choses qui arrivent. Faut juste se donner le temps, tenter d'établir une discipline pas trop étouffante, regarder le chemin parcouru et non ce qui reste à faire.

    RépondreSupprimer
  3. Merci pour les encouragements, c'est gentil pour le moral, mais à vous lire, je me rends compte que je suis VRAIMENT lente. (Bon, je le savais déjà, quand je compare le rythme de publication de... tout le monde au mien).
    Je travaille sur ce roman depuis un bon 6 ans, dix si on calcule depuis la première nouvelle qui y a donné vie.
    Et c'est pas comme si j'écrivais beaucoup à côté.

    RépondreSupprimer
  4. Attention : Gen et moi sommes auteurs à temps plein, y'a forcément du différence ! On a beaucoup plus de temps à consacrer !

    Et bon, ton rythme de publication... moi j'vois deux prix Solaris en ligne (la qualité compte plus que la quantité).

    Bon, après tout, tu as un boulot, tu es une maman...

    L'argument massue qu'il faut répéter dans ce temps-là : Ursula LeGuin a commencé à publier à 45 ans...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, mais Gen avait un boulot "normal" il n'y a pas si longtemps: elle a écrit les deux premiers Hanaken sans être à temps plein.

      Et je suis maman depuis seulement les 3 dernières années sur les 6. Et pour vous dire la vérité, j'écris PLUS depuis l'arrivée de Julien. Je m'oblige plus à me discipliner (versus ma version glandeuse d'avant). Je ne sais pas pourquoi. Est-ce parce que je ne veux pas que mon cerveau tordu puisse mettre le blâme de ma non-écriture sur le nain (ça, jamais!) ou parce que ma gestion de mon anxiété s'est améliorée? Ou les deux à la fois.

      Supprimer
  5. Tant qu'à faire... je te raconte un truc :

    Je connais une personne qui, si on lui demande ce qu'il/elle fait dans la vie, cite son métier et ajoute invariablement "écrivain"... si aucun écrivain n'est présent.
    Pourtant elle (la personne) n'a jamais rien publié de sa vie, n'a soumis qu'une fois ou deux et s'est piqué une crisette face à ses refus (personne ne comprend son style, évidemment).
    "Tout est dans ma tête", dit-elle. "J'ai des idées, mais je n'ai pas le temps de les écrire". Et une fois, alors que je parlais avec le père de cette personne, j'ai appris que ce manège-là dure depuis son secondaire.
    Bref, tu vois le topo...

    Cette personne n'a rien fait. Rien. Et grogne contre le marché qui, selon elle, est l'empêche de publier. "Je soumettrai quand le marché ira mieux" me disait cette personne encore récemment.

    Bon, à l'opposé de ça, il y a les gens comme toi.

    Ils travaillent. Ils retravaillent. Cent fois sur le métier, ils remettent leur ouvrage.
    Les textes qu'ils produisent, s'ils sont rares, sont de qualité.
    Les projets avancent, lentement mais sûrement. Ce n'est pas la faute "du marché" s'ils n'ont pas encore préparé un manuscrit. Ils acceptent qu'un projet d'envergure prend du temps et qu'ils doivent s'y consacrer à petites doses...
    ...mais ils s'y consacrent quand même.

    J'ai un grand respect pour ça.
    Ça demande du cran.

    RépondreSupprimer
  6. Comme dit Sébas : on a tous des rythmes différents et tes prix Solaris sont là pour prouver que quand tu écris, tu écris de la qualité, alors c'est normal que ça prenne du temps.

    Quand j'ai écris les Hanaken, je n'étais pas encore écrivaine à temps plein, mais je n'étais pas maman non plus et l'écriture était vraiment ma deuxième job : j'y consacrais 35 à 40 heures semaine! (toutes mes soirées et toutes mes fins de semaine) Alors c'est sûr que si tu arraches les heures ici et là depuis 6 à 10 ans, c'est plus long!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Gen: tu as une discipline que j'admire!!!
      C'est juste bête, parce que j'ai toujours voulu écrire. J'ai toujours un peu écrit, mais j'ai de la difficulté à terminer les projets.
      Petite difficulté dans la persévérance ou l'attention, je ne sais lequel ;)

      Supprimer