30 juin 2012

Nouvelle terminée!!!

Voilà! J'ai enfin fini une histoire.
Bon, il s'agit d'une nouvelle que j'avais déjà soumise pour publication, mais qui avait été rejetée.

Je n'ai pas l'impression d'avoir modifié beaucoup d'éléments, mais je crois que l'histoire se lit mieux - j'espère. Le gros hic, c'est qu'on m'avait suggéré de modifier le type de narrateur (de narrateur aligné à narrateur omniscient). Je n'ai jamais été capable de faire la conversion.

Est-ce parce que le narrateur aligné est plus naturel pour moi, ou encore que je suis endoctrinée à sa pratique mur-à-mur?

J'ai toujours l'impression que le narrateur aligné est la meilleure option. Ça sent l'automatisme, la recette. Ça m'embête.

M'enfin, je ferai lire ladite histoire avant de la soumettre. J'ai enlevé les explications techniques pour laisser un flou sur certains éléments, adoptant plus l'atmosphère du conte que de la nouvelle de science-fiction à laquelle je m'adonne généralement.


Vous avez des soucis de narrateur vous? Autre que: "Là, on sent qu'on n'est plus aligné." ???

20 juin 2012

Ray Bradbury

Je suis un peu en retard sur ce sujet, mais voici les deux choses que je retiens de Ray Bradbury.

Mon premier souvenir est de la série télé Ray Bradbury présente. Je ne me souviens pas trop des épisodes, mais la présentation m'a marquée. La caméra se faufilait dans le bureau de l'auteur, s'arrêtant pour fixer quelques objets insolites éparpillés dans cette pièce qui tenait à la fois de la bibliothèque et du marché aux puces. Il disait alors que n'importe quoi pouvait susciter une histoire chez lui. Quand je prends des photos bizarres ou que je m'obstine à garder (ou à acheter) une bébelle inutile, ça vient de là. Parce que l'image ou l'objet insolite pourrait générer une idée, une histoire. Je travaille d'ailleurs sur une histoire qui m'est venue alors que j'avais décidé de concentrer mon attention sur un masque en bois ramené du Brésil par ma grande soeur.

Mon deuxième souvenir vient du seul livre que j'ai lu de Bradbury: Fahrenheit 451. Le classique quoi! Je ne suis pas une personne qui relit un livre. Je commence à m'y mettre car j'ai découvert que ma mémoire défaille et que je n'ai pas non plus le même regard sur les choses. Donc certaines histoires pourraient bénéficier d'une relecture (dont  la saga de Dune, lue quand j'avais 15-16 ans; ou Ténébreuse, lue il y a si longtemps, mais jamais terminée...). Par contre, aussitôt avais-je terminé Fahrenheit 451 que j'ai su que je devais garder ce livre, que le relire serait essentiel. Ironiquement, je ne me souviens plus si je l'ai relu, je ne crois pas car le livre s'est perdu dans un de mes nombreux déménagements des cinq dernières années.
 

7 juin 2012

Lire en anglais

Ou: privilégier la version originale ou la rapidité/meilleure compréhension de lecture.

Je m'explique. J'ai un bon anglais, bien fonctionnel et tout, mais je lis l'anglais, surtout la science-fiction, assez lentement. Et je ne saisis pas toujours tout. Je déduis le sens de certains mots, mais ma compréhension n'est alors qu'approximative.

J'ai commencé à lire l'anglais au secondaire, car à ce moment, je découvrais Star Trek et les livres, je ne les trouvais qu'en anglais. Le reste, je le lisais en français, grâce à la bibliothèque. Plus tard, au début de l'université, un de mes amis m'a passé ses livres - en anglais - et m'a initié au Chapters. Oui, un roadtrip Québec-Montréal juste pour acheter des livres.

À ce moment-là, je me disais que, comme ça, j'avais accès à plus de livres qu'en français. Par après, dans un Congrès Boréal, j'ai assisté à une table ronde où, même si ce n'était pas le sujet, il fut question du "français international" utilisé en traduction, celui compris par tous, mais utilisé par personne dont c'est la langue maternelle. Je me suis alors dit que, lire des traductions, c'était mal.

En ce moment, je me trouve face à un dilemme. Je n'ai plus beaucoup de temps pour lire et, comme dit précédemment, je lis l'anglais lentement. En plus de ne pas toujours tout comprendre parfaitement. Mais puis-je me fier aux traductions? Y perd-on le style de l'auteur? Comment juger?


Vous lisez dans quelle(s) langue(s), vous?

5 juin 2012

Expérience sur un jury: lecture, découvertes et décision

Pour suivre mon billet précédent, voici ce qui m'a trotté dans la tête pendant ces trois à quatre semaines de lecture des quelques trente textes et plus participants au Prix Solaris 2012.

En vrac (à mettre dans un sac de plastique et à peser):

La première page d'un texte révèle beaucoup. J'ai lu les deux-trois premières pages de chaque texte pour une première sélection et déjà, j'ai remarqué les textes dont la qualité de l'écriture n'était pas suffisante ou encore dont l'histoire semblait - déjà! - pêle-mêle. En cas de doute, j'ai conservé les textes.
Certains textes m'ont surprise, d'autres m'ont déçue à l'arrivée (ou au milieu!). Il y a aussi des textes que j'avais conservés par simple curiosité vis-à-vis de l'idée.

L'imagination des gens est sans borne! Avant, je jalousais les bonnes idées des autres (comme bien d'autres choses), mais j'ai fini par comprendre qu'on écrit chacun selon notre voix/voie. Maintenant, je suis simplement émerveillée par cette capacité.

Le jugement d'un texte demeure un exercice hautement subjectif. Malgré qu'on essaie de se baser sur les critères les plus subjectifs possibles, tout comme dans l'écriture, nous jugeons avec ce que nous sommes. Donc il y a des choses qui ne passent pas chez moi, mais qui sont acceptées/appréciées par d'autres. Quand j'ai vu la liste des textes mis en ordre par une de mes collègues du jury, j'ai d'abord douté de mon jugement, mais quand j'ai vu la seconde liste, j'ai compris. Parfois j'avais jugé comme l'une, parfois comme l'autre, parfois j'étais seule dans mon choix. Comme quoi il n'y a pas qu'une vérité.

C'est une constatation à la fois réconfortante et terrifiante.
Réconfortante parce que ça nous donne l'espace d'être nous-mêmes, de nous faire confiance.
Terrifiante parce que, en tant qu'anxieuse incurable, j'aime l'encadrement, ça me rassure, je veux des fondations stables.

Bon, et si je penchais du côté positif pour une fois?

PS: pour la décision, j'ai quand même concocté sur le vif un petit texte de présentation alimenté par les remarques de Francine. L'art d'être concis. Je devrais prendre exemple là-dessus pour mes critiques.