26 mai 2014

Solaris no. 190

D'entrée de jeu, je souligne le grand changement chez Solaris: la COULEUR!!!
Eh oui, Solaris passe de la technologie noir-et-blanc vers la couleur pour son intérieur. Cela nous permet donc d'admirer à leur juste valeur les oeuvres qui accompagnent les textes de la revue, ainsi que les diagrammes des essais, les photos tirées de films et les couvertures des livres commentés.

Au sommaire du dernier Solaris, il y a quatre nouvelles assez substantielles (entre 17 et 26 pages) et, non pas l'unique essai des Carnets du futurible, mais trois textes de non-fiction.

D'abord, La Langue du voisin d'Éric Gauthier nous entraîne dans l'exil involontaire d'un jeune homme tout ce qu'il y a de plus banal, qui traverse sans s'en rendre compte dans un univers autre dont il n'arrive plus à revenir. L'histoire commence à tâtons, comme son personnage qui cherche la réponse à la mystérieuse langue de son voisin, puis  on se retrouve ailleurs, déboussolé. Éric Gauthier nous happe dans les émotions de son personnage, à fleur de peau, qui explosent à la fin, dans une scène qui résonne par son terre-à-terre.

Ensuite, Profundis d'Eleanor Belinki m'a laissée un peu plus de glace. Le thème est excellent, bien développé, mais le personnage principal m'a peu touchée. Il faut dire qu'il semble, de prime abord, distant de nature, orienté sur la tâche, peu en lien avec ses émotions. Pourtant, certains éléments laissent croire qu'elles existent, ces émotions. Cette inconsistance dérange: soit il y en a, soit il n'y en a pas. Néanmoins, la fin douce-amère m'a chamboulée.

Capitaine Pisse-Vinaigre de Philippe Roy est un texte plus chamboulé au niveau de la trame narrative, qui alterne entre deux, sinon trois segments différents. Il demande un peu de patience pour bien saisir ce qui arrive, mais cela concorde bien avec le personnage principal qui essaie lui aussi de tout démêler. L'élément fantastique qu'on suspecte se dévoile peu à peu, et avec lui un univers juste assez bien esquissé pour révéler la créativité de l'histoire.

Enfin, Les Pèlerins de Calcibur d'Alain Bergeron nous présente une histoire de fantasy  à la quête d'allure d'abord très convenue. Si la fin est surprenante et originale, la langue un peu empesée utilisée dans le texte - ce qui fait très fantasy - m'a agacée. Je peux comprendre l'idée de contraste, d'accentuer le cliché pour mettre en valeur la chute, mais je n'ai pas aimé. Dommage, pour moi, ça a cassé la fin.

Pour les non-fictions, l'entrevue avec Bernard Werber est très intéressante à lire (comment en être autrement, quand c'est Élisabeth Vonarburg qui mène l'entretien!). Le texte sur le thème des pouvoirs psychiques dans la science-fiction, de Sébastien Chartrand propose un survol historique, mais escamote rapidement l'état présent. Enfin, les Carnets du futurible sont toujours de la même qualité impressionnante. Le sujet de ce numéro: Sexe et robots!


En conclusion, un bon numéro à la fois pour les fictions et les non-fictions, qui prennent cette fois-ci une bonne part du numéro. Depuis peu, la chronique Sci-néma a fait un retour dans les pages de la copie papier. Y a-t-il un manque de fictions chez Solaris, ou est-ce un choix éditorial d'accorder plus d'espace à la non-fiction? J'avoue que j'aimerais bien m'y essayer, à la non-fiction, mais il faudrait d'abord trouver un sujet que je maîtrise...

22 mai 2014

Les séries (pas celles de la Coupe Stanley)

J'achève tranquillement le cinquième livre de A Song of Ice and Fire. J'ai lu de façon marathonienne cette série depuis le mois de décembre (cinq livre assez volumineux en six mois, pour moi, c'est un heureux exploit). Là, je me retrouve devant l'éternelle question: que lire ensuite?

Le sixième livre n'est pas encore terminé. Et je regarde, sur mon bureau, le cinquième livre de Tyranaël.

Le souci, avec les séries, c'est que lorsque je lis les livres trop séparés, je me sens un peu déconnectée. Je n'ai pas la meilleure mémoire des livres que je lis, alors je me sens perdue pendant un moment et j'ai souvent l'impression qu'un tas de détails m'échappent. C'est pour ça que j'ai fait mon marathon. Mais voilà,¸ Tyranaël, ça fait un bout que je l'ai commencé. La question: est-ce que je relis depuis le début? Plutôt intense, non? Et quand le sixième de A Song of Ice and Fire va sortir, je ne vais pas tout relire ça!
Bon, j'aurais tout le temps du monde, je ne dis pas, mais mon temps de lecture est assez limité, alors je préfère éviter les relectures.

Je crois que je vais me lancer dans le cinquième de Tyranaël. Sinon, plus je repousse, plus la reprise sera difficile. Je vais  peut-être tout de même survolé les volumes précédents, juste pour me les remettre en tête. Surtout que les histoires sont plus éclatées et moins chronologiques que A Song of Ice and Fire. Faudrait aussi que je termine la trilogie de Mars de Kim Stanley Robinson.

Coudon, j'en ai combien des séries que je n'ai pas terminées?
(PS: j'ai lu les six de Dunes... mais je n'ai jamais terminé Darkover, même si je les ai presque tous ici... mais c'est comme Pern, les séries interminables...)

Supplément:
Bon, j'ai lu The Naked Sun d'Asimov, et ça faisait un bout que j'avais lu  The Caves of Steel. Le choc n'a pas été trop mal, je me suis replongée assez bien dans le monde. Sauf que je ne me souviens plus du dénouement de The Caves of Steel... Je vais aller jeter un petit coup d'oeil (l'avantage du livre papier, ça se consulte mieux sur le qui-vive!).

15 mai 2014

Lecture rapide

Je vois souvent des livres ou des annonces passer à propos de la lecture rapide, et je suis tentée.
Tentée parce que j'ai peu de temps et que je lis - selon moi - plutôt lentement. Cependant, outre que je suis gênée, je n'ai jamais fait le pas vers l'apprentissage de la lecture rapide.


D'une manière un peu paradoxale, je n'ai pas le goût d'y investir le temps et de risquer une première lecture si les résultats ne sont pas au rendez-vous. Voyez-vous, j'ai peur d'échanger quantité pour qualité. Je retiens déjà trop peu de ce que je lis et je ne remarque pas assez les éléments stylistiques (c'est ma faiblesse) à la vitesse (lenteur?) à laquelle je vais, que restera-t-il si j'accélère le tempo?

C'est comme les régimes ou les trucs pour moins dormir, ça a toujours l'air trop beau pour être vrai. (Ok, je ne fais pas de régime, mais je dors comme une marmotte, j'aimerais bien réduire mon temps de dodo... j'ai déjà essayé avec des résultats désastreux!)

Avez-vous essayé des techniques de lecture rapide? Avec quels résultats?

12 mai 2014

Retour sur Boréal 2014

Avec une semaine de retard, voici mon petit retour sur Boréal 2014.

Arrivée le vendredi soir de Montréal avec le garçon, j'ai fait mon apparition au Congrès le samedi très tôt.

Je me sens toujours un peu gênée, incertaine. Je suis timide, que voulez-vous.

Bien sûr, j'ai assisté à plusieurs tables-rondes, et j'ai même intervenu! Surtout, j'ai animé non pas une, mais TROIS tables-rondes! Elle s'énerve la madame. Je dois dire que pour la première (Une fois en librairie, les littératures de l'imaginaire, comment ça se vend?), j'aurais peut-être eu plus ma place en participante. Je tendais trop à intervenir plutôt qu'à ramener et encadrer le débat. Pour la seconde (Qu'y a-t-il derrière la porte?), outre la surprise de la porte sortie d'un exposé oral d'il y a 17 ans (fait par Frédéric Raymond lui-même), je n'avais pas assez bien rassemblé mes questions, développé mon sujet. Il y a eu des moments creux. Une chance qu'Yves Ménard était sur le panel! Enfin, le troisième, celui sur les tabous, j'ai un peu manqué de confiance - intimidée peut-être? - et je n'ai pas commencé comme j'aurais voulu, mais le tout s'est bien déroulé. Bref, encore positif comme expérience et je compte continuer à animer des tables-rondes. Participer? Je me sens encore bien peu connaissante pour m'y risquer.

Parlant de participation, je me suis déguisée pour la mascarade!!! Un vieux costume (sur lequel j'aurais dû laisser les bouts de moisissures pour donner du caractère!), mais c'était marrant, ça cassait la glace. Bravo à Martin Mercure pour son barbare et à la jeune femme en Léane (zut, me souviens plus du nom), le costume était à baver. En fait, bravo à tous pour les participations, c'était super festif.




Enfin, j'ai remporté mon deuxième prix Solaris. Je le savais d'avance, mais la réaction de la salle était géniale. Et j'ai encore bafouillé (je m'étais préparée, je le jure, mais que voulez-vous, crampe au cerveau), mais au moins, cette fois-ci, j'ai pas oublié de remercier le mari et le garçon. Donc surveillez le prochain Solaris, j'y serai! (Et je promets d'y faire une nouvelle apparition plus rapidement. Trois ans, c'est trop long!)