29 avr. 2013

Stylo ou clavier: c'est l'histoire qui décide!

Au début, j'était incapable d'écrire directement à l'ordinateur. J'aime tellement la sensation du crayon ou du stylo sur le papier (je suis un peu maniaque quand je teste un stylo d'ailleurs, il doit glisser, mais pas trop, il faut un peu de résistance pour ajouter une dimension très tactile à l'exercice). Je me disais aussi que la retranscription servait de réécriture.

Cependant, le temps de retranscrire devenait prohibitif pour l'avancée de certains projets et, sur ceux de plus longue haleine, la réécriture alors que l'histoire n'est pas terminée est plutôt insatisfaisante.

Alors j'ai pris l'habitude d'écrire directement au clavier.

Mais voilà que j'arrive vers la fin d'une histoire et mon cerveau refuse de fonctionner devant l'écran. Je m'entête, mais ça bloque toujours! D'accord, je vais jouer un tour à ce cerveau. Hop, je sors papier et stylo, en insistant avec moi-même que je ne dois pas tomber dans mes manies de m'empêcher de continuer sur papier ou ordinateur ce qui est commencé sur l'autre (comme en milieu de paragraphe, ou si tout n'est pas fini de retranscrire ou me permettre d'en faire un petit bout direct sur ordinateur et de reprendre sur papier).

Ça démarre un peu, je retranscris, j'essaye de pousser un peu plus loin sur l'ordi, ça échoue, je reprends le stylo.

Je dois vous dire que pour la retranscription, j'irais sûrement plus vite si je pouvais le faire en automatisme, en débranchant la fonction auto-critique de mon cerveau. Non, des fois en retranscrivant, je passe une demi-heure paralysée par une mauvaise tournure de phrase que je ne peux quand même pas laisser là, non mais!

Et là, c'est reparti pour le clavier!

Je pense quand même que je préfère écrire un premier jet à la main, ou au moins jeter les idées principales et l'embryon de plan sur papier.

24 avr. 2013

Congrès livre

Bon, demain je vais à un congrès sur le marché du livre.
Ça fait maintenant un peu plus d'un an que j'ai quitté le milieu de la boulangerie pour travailler dans une librairie scolaire. La chaîne de commercialisation du livre, ce n'est pas si simple et c'est un marché qui vit d'énormes bouleversements.

J'ai hâte à ces tables rondes, en espérant qu'on ne nous annonce pas continuellement la fin du livre!

18 avr. 2013

Les appels de textes et moi

Cela fait un bout que je veux écrire ce billet et, depuis la première idée, ma perception s'est transformée. Le billet de Geneviève Blouin sur la multiplication des projets m'y a fait repenser.

Je publie peu. J'écris lentement et, surtout, je termine peu de projets. C'est plus facile de se lancer dans un nouveau premier jet que de plancher sur une correction. Je suis aussi une personnalité étrange: il me faut un mode d'emploi. Je ne suis pas très fonceuse, alors si je ne connais pas les règles de fonctionnement, je n'ose pas. Donc, je n'avais jamais recherché les mille et une méthodes de se faire publier. Je n'avais jamais découvert les appels de textes. Je les ai découverts il y a quelques années, sans savoir qui cela concernait. Et puis, par hasard, puis par recherche, j'en ai trouvé quelques uns.

Mais voilà, c'est bien beau un appel de texte, mais rappelons-nous que j'écris lentement. Ils ne sortent pas un an d'avances, ces appels! C'est bon pour le moral, pour un petit coup de pied au derrière, mais au bout du compte, pour le moment, ils constituent une distraction du Projet Principal.

Je suis tentée, vraiment. Le dernier que j'ai essayé terminait à la fin d'octobre. Je n'ai pas réussi à achever mon histoire pour la date buttoir. J'ai perdu deux mois. Bon, pas tout-à-fait perdu, j'ai quand même un premier jet, mais il n'est pas soumettable.

J'aimerais un jour devenir prolifique et envoyer des nouvelles à ces appels de textes, mais pour l'instant, je me concentre sur le Projet. Il doit finir! Y'en a marre! Après, je verrai comment je réussis à combiner les deux, soit un projet de longue haleine et des nouvelles. Je trouve un peu plate d'attendre d'être à la fin d'un long projet pour essayer quoique ce soit dans le domaine du court. Comment gère-t-on deux histoires menées de front?

J'écris un peu plus vite en ce moment. Peut-être qu'à la fin du Projet, un nouveau mode opératoire serait envisageable. 


11 avr. 2013

Quand un livre "pour les Nuls" vous fait sentir VRAIMENT nulle!

Dans le but de mieux comprendre certains éléments dans ces chers romans de Hard SciFi que j'aime tant (mais dans lesquels je rencontre des concepts que je comprends vaguement et qui reviennent fréquemment, comme le point Lagrange et la géométrie non-euclidienne), j'ai décidé de me remettre à la Science! On s'entend que j'ai arrêté tout ça tôt dans mon secondaire, choisissant des options en musique et en histoire plutôt que de bifurquer vers les traditionnels cours de physique et chimie.

D'abord: pas évident de trouver des livres d'initiation qui ne sont pas fait pour les enfants ou qui n'appartiennent pas à la série des "Bidule pour les Nuls" (dites-vous qu'il existe un livre pour les Nuls sur comment élever et nourrir vos poulets en milieu urbain!).

Alors j'ai pris La physique pour les Nuls à ma bibliothèque locale.

J'ai lu 4 chapitres en plus d'un mois. Et je me sens vraiment poche. Peut-être est-ce parce que le chapitre 3 parle d'astrophysique et se réfère constamment aux chapitres 8, 11 et 42 (sérieusement, c'est abuser! Je veux bien que le livre soit monté pour qu'on n'ait pas à le lire en ordre, mais là, c'est comme s'il avait été monté à l'envers). C'est peut-être aussi parce que pour chaque concept, je demeure avec un "mais comment ils ont fait pour arriver à cette conclusion / pour trouver ça???"

En fait, c'est peut-être parce que c'est trop superficiel comme survol? Ou parce que je dois m'habituer à ne pas obtenir les réponses pour tout. Après tout, il y a des choses nébuleuses en science.

Qu'est-ce que je fais? Je persiste avec ce livre, je m'en trouve un autre, je commence avec La chimie pour les Nuls à la place?

1 avr. 2013

Chapitre faussement fini

Au milieu du mois de mars, un certain mardi, j'ai terminé le dixième chapitre de mon interminable roman, comblée de bonheur malgré le constat qu'il me faut un onzième chapitre.

Quelques jours plus tard, je couche sur papier le plan du onzième chapitre. Et là commence le blocage. Je n'arrive pas à débuter ce foutu chapitre, figée devant mon écran avec ce regard de poisson mort. Dans ces moments-là, je suis trop facilement détournée de ma tâche par le vil internet et son puits sans fond de fanfiction (oui, j'avoue ici mon vice honteux). Alors je décide d'opter pour le plan ultime de désembourbage: je sors le carnet papier, les stylos et les crayons de plomb (parce que mes stylos sont tous en fin de vie). Ça démarre malgré un début insatisfaisant, parce que j'ai toujours l'excuse de me dire que je vais revoir le tout lorsque je retaperai à l'ordinateur. (Et ici, je souligne que le retapage n'est jamais aussi rapide que ce que j'évalue, à CHAQUE fois, parce que je ne suis pas capable de retranscrire en automate, sans corriger et faire une première lecture critique).

Une dizaine de pages manuscrites plus tard (et le décès de deux stylos), je me dis que je suis prête pour la retranscription. Et je bloque. En début de chapitre, ce que j'avais repoussé pour pouvoir poursuivre l'écriture.

Finalement, je comprends: ce bout de début dont je ne sais que faire, que je ne sais pas comment écrire, il n'est pas à sa place! Je l'écris en espèce de flashback raté et c'est moche. Parce qu'il devrait être en fin de chapitre 10.
Aaaah, il n'était pas fini, le mozusse! (je sors les gros jurons là).

Ben c'est fait, là, pour de vrai, il est fini!

Et j'ai pu me lancer sereinement dans mon chapitre 11. Le dernier j'espère.