23 mars 2015

Béni soit le "copier-coller" quand on fait de la courte-pointe

Je me suis demandée dernièrement comment le mieux expliquer à quoi ressemblait ma correction.
Casse-tête? Non, les pièces auraient alors une place spécifique prédéterminée.
Scrapbooking? Ça fait trop tendance.

Alors va pour la courtepointe, l'agencement de pièces de tissus en dessins qui se répètent plus ou moins, la minutie pour couper les morceaux, les disposer, le jeu des tourner, retourner, replacer pour la meilleure mosaïque.

 Je réarrange, je recoupe, je déplace. Des mots, des phrases, des paragraphes.

Et dans tout ce ballet de mots qui se réarrangent, je suis choyée par l'existence du "copier-coller".
Parce qu'honnêtement, faire ça avec des feuilles de dactylo que tu découpes et que tu recolles. Ou sur du papier, avec des notes en marges qui te réfèrent à un paragraphe ajouté en bas, des gros traits de feutre qui sélectionnent un passage pour le diriger d'une flèche pas trop claire vers sa destination!

Je ne suis pas très organisée dans mon écriture (pas pré-organisée, en tout cas, contrairement à certains auteurs dont le degré de structuration de leur histoire pré-écriture est impressionnant), peut-être que ça m'aurait forcé à l'être.

Ou peut-être que ça m'aurait pris quinze ans à écrire ce foutu truc, au lieu de juste dix :P


16 mars 2015

Re-lectures : craintes dissipées.

Je suis en pleine relecture de Green Mars, de Kim Stanley Robinson. En début d'année, je me suis promis de finir au moins deux séries de livres entamées.

Le première de la liste: la trilogie martienne.

Mais voilà, cela devait faire au moins 8 ans que j'avais lu le premier livre, 6 pour le second. Alors, comme je me souvenais avoir particulièrement aimé la lecture de Red Mars - mais je ne me souvenais que de grandes lignes -, j'ai décidé de relire le tout, pour pouvoir enfin en lire la conclusion dans Blue Mars.

Je relis rarement, très rarement. Je ne lis déjà pas assez, donc pour sacrifier une nouvelles lecture à un livre déjà lu, celui-ci doit être bien.

J'ai relu Dune.

J'ai relu Red Mars.

Dans un cas comme dans l'autre, la seconde lecture m'a permis de savourer toute la profondeur de la construction de ces romans. Pour Dune, je l'avais lu très jeune et n'avais pas tout saisi. Pour Mars, ma mémoire faisait défaut.

Bref, ce fut loin d'être un sacrifice que de relire Red Mars. La complexité des personnages, de la réalité socio-politique, l'imagination scientifique. Tout y est, mais surtout, tout y est vécu. Nous voyons tout à travers les personnages, différents, à la psychologie étoffée. Seul bémol, parfois, lorsqu'on passe d'une période à une autre - car le tout se passe sur une longue période de temps - on a l'impression de passer à côté d'un événement qu'on aurait voulu voir, comme les premières interactions entre les cent premiers colons et les premiers immigrants non originels.

Et là, je lis le deuxième, et je ne peux m'arrêter d'essayer de me rappeler tout le premier en même temps. Et de me rendre compte que, déjà, ma mémoire s'embrouille un peu.

J'ai une mémoire atroce.

Il me faudra tout relire un jour.

Et tout redécouvrir, pour mon plus grand bonheur.

9 mars 2015

De l'état du cerveau quand on écrit.

Après un mois de mutisme, me revoilà!

Que s'est-il passé durant ce mois? Ai-je écrit comme une défoncée, lu à n'en plus finir jusqu'à oublier ce blogue?

Ben non. J'avais juste le cerveau à terre.
Que voulez-vous, février a beau être le mois le plus court, c'est aussi le plus long, surtout cette année! (imaginez s'il avait plus de 28 jours... aaah, année bissextile l'an prochain, gare à vous).

Ce n'est pas que je n'avais pas un petit peu de temps libre (30 à 45 minutes de temps à autre), mais voyez-vous, je ne me sentais même pas d'attaque pour profiter de ces quelques moments. J'aurais pu m'acharner, mais personnellement, quand je dois relire une phrase quatre fois pour la comprendre - et là, je ne parle pas du texte le plus complexe de l'univers - je me dis qu'essayer d'écrire, ça ne donnerait pas grand chose. Il y a une fatigue qui, en réalité, aide, car elle diminue ma capacité d'auto-censure (byebye filtre). Mais il y a un point où c'est juste de la bouillie, je regarde l'écran, ou la page, et je pars dans le vide, complètement zombie.

C'était l'état perpétuel de février.

Alors tranquillement, il faut redémarrer le cerveau. Comme quand on arrête le sport un temps, on reprend petit à petit. Avec un billet de blogue, par exemple.