3 nov. 2015

Brainstorm: jadis et maintenant

Avant, je ne faisais pas vraiment de "brainstorm" sur une idée. J'écrivais un petit bout, puis un autre, puis ça devenait plus grand. Une fois avec beaucoup de bouts - ou une nouvelle complète -, j'essayais de faire un plan de ce que j'avais, pour  la correction et la réorganisation de l'histoire. Ce qui impliquait beaucoup de va-et-vient.

Bref, mon brainstorming, c'était d'écrire.

L'autre jour, j'ai fait un vrai brainstorm. Ok, j'ai déjà des petits bouts d'écrits de jadis (je crois qu'il me faut toujours un petit bout d'écrit pour saisir le personnage principal, entre autres), mais je ne les ai pas regardés. J'ai simplement écrit les éléments principaux de mon histoire. Et surtout, les questions à répondre.

D'un coup, la tempête d'idée est devenue une tempête de questions.

Sur le fonctionnement technologique, la structure sociale, le statut de mon personnage principal, les origines culturelles...

Pas mal plus de questions que de faits.

Et j'en suis contente. Contente de me poser ces questions-là maintenant, et non pas quand je vais avoir 100 ou 200 pages d'écrites!

19 oct. 2015

Les incontournables contemporains

Souvent, lorsqu'on parle d'être connaisseur d'un genre littéraire ou d'un autre, on discute souvent des classiques, des incontournables qui ont fait leurs preuves.
Oui, il faut lire les fondations du genre, et les murs du rez-de-chaussée aussi, afin de ne pas se laisser éblouir demain matin par une banalité inventée il y a cinquante ans.

Mais il faut aussi se tenir au courant de ce qui se fait maintenant.
Sur ce niveau, les éléments qui me causent du souci sont les suivants:
1) Je me tiens en ce moment à jour de ce qui sort en français, mais nous savons que, même si les délais de traduction se sont nettement améliorés, il y a encore des oeuvres qui passent sous le radar ou qui vivent un délai de traduction tragique.
2) Dans toute la marée d'oeuvres publiées, comment s'y retrouver? Je veux bien faire des essais, mais mon temps est limité. À quoi se fier pour faire un premier tri?
3) J'ai un peu perdu pied à un certain moment, de sorte que j'ai l'impression que mes références ont quinze ans de retard. Qui sont les auteurs à l'avant-garde en ce moment?
4) Les listes de prix, ça aide, mais je sens toujours que c'est limité.

Comme incontournables contemporains, je pense qu'il me faudra lire John Scalzi, China Miéville (même si je n'ai jamais terminé Perdido Street Station, j'ai perdu le livre en cours de lecture), Ann Leckie, James S. A. Corey, Hugh Howey... D'autres?

Quelles trouvailles avez-vous fait dernièrement?

13 oct. 2015

Meubler l'attente

Samedi soir, je suis allée au lancement conjoint Brins d'Éternité, les Six Brumes et Clair/Obscur.
Eh oui, je persiste à faire ma sociale.

Donc, outre les conversations sympa avec des gens que je ne vois pas souvent et les nouvelles connaissances, j'ai bien sûr reçu des questions concernant le fait que j'avais ENFIN (oui, toujours en majuscules) mon roman.

Oui je l'ai soumis.
Et j'attends.

C'est long, le processus de lecture. C'est long, avant d'avoir des nouvelles. MAIS, plus c'est long, mieux c'est, car les nouvelles qu'on reçoit vites sont souvent des refus. Prenez votre temps alors!

Mais en attendant, il faut s'occuper, sinon, on va se ronger les sangs jusqu'à devenir manchot!

Bon, je me suis un peu plus investie dans les critiques dernièrement.
Surtout, j'ai terminé un premier jet de nouvelle, ce qui ne m'était pas arrivée depuis plus d'un an, concentrée que j'étais à ne pas dévier du roman (ouste les distractions, fallait bien finir par finir).
J'ai quelques appels de textes pour lesquels j'aimerais m'essayer (je vais en choisir un, je connais ma lenteur, et si je me lance dans quatorze trucs en même temps, ça ne le fera pas).
Et puis, il y a le gribouillage d'idées pour construire un nouveau monde, de nouveaux personnages pour un nouveau roman (qui ne me prendra pas 10 ans cette fois, j'espère).

Et de la lecture à rattraper.

Allez hop, aux projets.

28 sept. 2015

Livres à paraître - Octobre 2015

Nous voilà au début d'un nouveau mois et?
Oui, les nouveautés.
Et je me rappelle pourquoi j'avais un peu laisser tomber un moment car, quand on fait cela mois après mois en ne se fiant qu'à Memento, les décalages et les manques de mises à jour créent une redondance. Sans oublier que je ne veux pas vous faire de faux espoirs!
Mais je persiste! 

Donc, retour sur septembre:
L'oiseau de feu et Le Sorcier de l'Île d'Orléans ont tous deux été reportés, le premier je ne sais quand, le second au printemps (nooooooon).
La justice de l'Ancillaire (Incontournables),Semences, Futu.RE et L'été de l'infini (tous les trois dans les intéressants) sortiront finalement en octobre. Nous l'espérons.

Maintenant: OCTOBRE, avec une liste inépuisable de volumes 2, 3, 14!!! Un peu de bit-lit, trop de zombies, plusieurs réédition (dont Pratchett et Asimov). Voici ce que j'en défriche.

Les incontournables:

Solaris 196 , collectif ( ISBN 9782896159864)
Notre dose trimestrielle de nouvelles de genres! Ok, le numéro précédent n'est pas encore lu, vite avant que je prenne du retard!!!

Faims, de Patrick Senécal  (Alire - ISBN 9782896151394)
*pas de résumé*
Le dernier Senécal. 

Les intéressants:

La fenêtre de Diane de Dominique Douay (Moutons électriques - ISBN 9782361832209)
Le Livre est une planète artificielle qui conserve l'histoire des Terres composant la Protée dans ses interminables galeries, parcourues par des lecteurs mais aussi par les fantômes de voyageurs égarés. Quelques-uns de ces fantômes se mobilisent pour comprendre les raisons de la disparition programmée de l'une des Terres. Leur attention se porte sur un certain Gabriel Goggelaye.
Ça a l'air juste weird, agréablement weird. Prometteur, ça m'intrigue.

Intégrale raisonnée vol. 2: Histoire du futur proche, de Roland C. Wagner (Moutons électriques - ISBN 9782361832193)
 Deux romans, dont un inédit, présentant un monde décadent, peu à peu gagné par le changement de réalité découlant du Psycataclysme, la catastrophe décrite dans Les futurs mystères de Paris. Ces récits sont suivis de textes étudiant l'oeuvre de Roland C. Wagner.
J'ai les Futurs mystères de Paris dans ma bibliothèque, pas encore lu. L'auteur m'intrigue beaucoup. Je lirai probablement ce que j'ai avant de voir si je me lance dans l'intégrale.

La fin de la Terre, d'Emmanuel Desrosier (Bibliothèque québécoise - ISBN 9782894063811)

Préalablement intitulé Tableau des derniers jours du monde, ce roman d'anticipation se situe selon Jean-Jacques Lévesque, le préfacier de l'époque, dans la lignée des Wells, Rosny, Benson et Daudet. Qu'arrivera-t-il lorsque la terre aura épuisé ses matières premières, que sa population ne pourra plus y vivre, que ses volcans se réchaufferont et que la croûte terrestre sera lézardée au point d'engloutir des continents entiers ? Les humains devront-ils migrer vers Mars, la planète désignée alors comme « mystérieuse » ? Ce qui en 1931 paraissait futuriste et utopique nous semble aujourd'hui moins hors de portée, quasi envisageable. 
Intriguante réédition d'un texte des débuts de la SF au Québec. 
 
Les peut-être:

Le travail du Furet, de Jean-Pierre Andrevon (ActuSF - ISBN 9782917689936)
Au XXIe siècle, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Cependant, le prix de la prospérité est lourd : supprimer 400.000 citoyens par an pour maintenir les équilibres démographiques. Le grand ordinateur choisit ses victimes et les furets se chargent de les exécuter. Edition complétée de nouvelles et du synopsis du tome 2, jamais publié.
Intriguant synopsis, même si le tout semble tout semble un peu exagéré.  

Tankbread, de Paul Mannering (Panini Books - ISBN 9782809451108)
 Depuis dix ans, la planète est contrôlée par des zombies intelligents. Pour survivre, les derniers humains les nourrissent avec des clones appelés Tankbread. Un seul homme, en Australie, tente d'anéantir les zombies et de protéger les rescapés. Il est accompagné par Else, une Tankbread.
Je ne suis pas fan des zombies, mais cette histoire-ci, avec les clones, a un potentiel d'originalité qui pique la curiosité.


Les pas-du-tout:

Le bouclier obscur, de John Lang (ActuSF - ISBN 9782917689943)
Des démons surgis des époques reculées obligent Uther, un professeur en informatique féru de littérature fantastique, à redécouvrir le bouclier obscur. Premier roman.
Ça a l'air de du grand prémâché, remâché... décevant pour ActuSF, qui semble flirter ici avec une fantasy urbaine.

Des coups de coeur de votre côté?

7 sept. 2015

Livres à paraître - Septembre 2015

Bon, me revoilà!

Septembre, c'est la rentrée littéraire et, même si la littérature de genre est souvent délaissée par les magazines et sections littéraires qui traitent de la période faste des nouveautés, ça ne veut pas dire qu'il n'y a rien d'intéressant en imaginaire. Au contraire. Alors je me concentrerai sur la SF, j'éviterai les suites et j'essaierai de limiter les rééditions.

Ce mois-ci, je tente une nouvelle présentation, sinon, le modèle liste d'épicerie a de quoi décourager.

Les incontournables:


Le jeu du démiurge, de Philippe-Aubert Côté (Alire - ISBN 9782896151332)
2901 - CALENDRIER UNIVERSEL TERRESTRE Les Éridanis, lointains descendants hermaphrodites des humains, ont entrepris de coloniser la Voie lactée en s'établissant de planète en planète. À bord du Lemnoth, ces posthumains de chair et de métal s'apprêtent à accomplir un nouveau saut interstellaire afin de fonder une autre colonie sur Selckin-2. Parmi eux, Nemrick, de la caste des Ludis, qui a intégré la mission afin de suivre l'amour de sa vie, le Techno Rumack, qui rêve de créer un milieu de vie idéal pour leurs descendants... 3045 - CALENDRIER UNIVERSEL TERRESTRE Plus d'un siècle après l'arrivée des Éridanis, de nombreuses cités s'éparpillent sur Selckin-2. Elles sont habitées par les Mikaïs, une race à mi-chemin entre homo habilis et homo sapiens créée par Rumack. Ce sont eux qui ont construit les prodigieux édifices de ces villes pourtant prévues pour des Éridanis.Takeo habite Nagack, la somptueuse ville qui s'élève sur le flanc du mont Lemnoth. Comme ses congénères, il vénère les « Maîtres », mais ne s'en inquiète pas moins de la progression du Mal de Rumack qui les condamne à sombrer dans la sauvagerie s'ils ne reçoivent pas l'aide des arbres-machines. Pendant que des rumeurs de guerre se propagent dans la ville, Takeo cherche à sauver son grand-père de la régression. Mais une rencontre fortuite avec le « fantôme » de Rumack fera de lui la pièce maîtresse d'un jeu qui a débuté bien avant sa naissance, celui du Démiurge !  
 Ça, c'est LE livre que j'attendais cet automne! De la SF québécoise d'un nouvel auteur dont les nouvelles sont bien ficelées, les mondes originaux et, quand on connaît sa minutie dans la construction de ses oeuvres, on s'attend à un roman incontournable de la rentrée!
 
La grande mort de mononc' Morbide d'Éric Gauthier (Alire - ISBN 9782896151363)
Une soif de création, voilà ce qui a toujours caractérisé Élise Lépine. Pourtant, à vingt-quatre ans, après une rupture amoureuse, la fin du groupe musical auquel elle venait de se joindre et la découverte des lubies de sa tante Mélisande quant au retour du « Rôdeur », l'ancestral ennemi de la famille Malenfant, c'est plutôt le désespoir qui décolore les pensées de la jeune femme. Mais Bernadette, une organisatrice d'événements, change soudain la donne quand elle demande à Élise de participer à la conception d'une fête privée commandée par un richissime client. Si le projet monopolise sa créativité, Élise n'en demeure pas moins préoccupée par les propos de sa tante. Elle va donc consulter Edgar, son vieil oncle irascible. Il s'avère cependant que le comédien à la retraite a de la compagnie : un jeune colocataire, Steve, un amateur de « comics » qui a reconnu en Edgar Malenfant le « mononc' Morbide » de son émission de jeunesse favorite. Les propos surprenants d'Edgar sur les superstitions familiales et le comportement étrange de Steve, qui semble vouloir attenter à la vie de son oncle, ne font rien pour calmer les angoisses d'Élise. Mais sa machine à créer s'est de nouveau emballée et voilà qu'elle décide d'accorder une place de choix à mononc' Morbide dans le déroulement de la fête qu'elle prépare, au risque de heurter les goûts de Pierre Daigle, son très riche, très capricieux et très énigmatique client...
Un roman d'Éric Gauthier. J'avoue honteusement n'avoir lu que ses nouvelles (Montréel est là, sur le coin de mon bureau). Mais il n'y a que ça à dire: un roman d'Éric Gauthier. Courez réserver le vôtre!!!
 
L'oiseau de feu de Jacques Brossard (Alire - ISBN 9782896151325).
Le grand cycle de celui qui a donné son nom au Grand Prix de la Science-Fiction et du Fantastique Québécois, de nouveau disponible.
À lire. Absolument.
 
Le sorcier de l'Île d'Orléans de Sébastien Chartrand (Alire - ISBN 9782896151387)
Dernier opus du Crépuscule des Arcanes. Je transgresse ma propre règle en l'incluant, car j'ai parlé des deux précédents romans dans cette même chronique. Et j'ai bien hâte de connaître la conclusion des aventures de Faustin et compagnie. 
 
La justice de l'Ancillaire d'Ann Leckie (Nouveaux Millénaires - ISBN 9782290111345)
Breq est l'unique ancillaire survivant depuis la disparition du vaisseau, le Justice of Toren, 19 ans plus tôt sur l'orbite de la planète Shis'urna. Il enquête sur cet événement pour comprendre et se venger.
Récipiendaire du prix Hugo 2014 dont j'ai entendu beaucoup de bien. On saute dessus... et sur le fait que ça n'aura pas pris dix ans à avoir la traduction!

Seul du Mars d'Andy Weir (Milady - ISBN 9782811216511)
Version poche de ce livre qui a fait fureur en anglais et dont le film est attendu dans les salles le 2 octobre prochain. Pas lu encore. Je sais. Shame on me.
 
Les intéressants:

Semences de Jean-Marc Ligny (Atalante - ISBN 9782841727308)
AU XXIVe siècle, après la dévastation due au réchauffement climatique, Den et Nao, un jeune couple issu d'une tribu cavernicole, part à la recherche d'un paradis terrestre découvert sur un foulard en soie peinte. Au cours de leur périple, les deux héros traversent des contrées improbables jusqu'à parvenir au Groenland où une société inuit est convaincue d'être la seule survivante.
Ligny est un auteur prolifique, qui a remporté des prix pour ses romans qui traitent de questions sociales et environnementales. Je ne l'ai par contre jamais lu. Il faut bien commencer :) Sur la liste!!!

Futu.Re de Dmitri Gloukhovski (Atalante - ISBN 9782841727292)
Dans un futur lointain, l'humanité est parvenue à manipuler son génome pour stopper le vieillissement et accéder à l'immortalité. En Europe, où la population avoisine le trillion de personnes, la loi du Choix décrète que tout couple qui décide d'avoir un enfant doit en contrepartie désigner le parent qui mourra. Au sein de la Phalange, Matricule 717, doit veiller à l'application de loi.
Nouveau livre de l'auteur de Métro 2033, qui a connu un grand succès et a inspiré un jeu vidéo. J'ai lu une nouvelle de lui dans un recueil, et qui était relié audit Métro 2033. Un univers post-apocalyptique intéressant, même si le format court ne semblait pas lui aller. Je l'essayerai bien en format roman.

Les enfants de Poséidon vol. 1: La terre bleue de nos souvenirs d'Alastair Reynolds (Bragelonne - ISBN 9782352948759)
XXIIe siècle. Alors que le Mécanisme sait absolument tout des actions et des pensées des hommes, Geoffrey Akinya travaille sur l'intelligence animale sur le Kilimandjaro. Sa soeur Sunday mène une carrière artistique sur la Lune, à l'abri du Mécanisme. Avant de mourir, leur grand-mère leur révèle un secret. Le préserver peut s'avérer très dangereux. 
Traduction du premier opus de la plus récente trilogie de Reynolds, que j'apprécie bien. Auteur de Hard SF, il se plonge dans les étendues de temps inimaginables en nous faisant moins déprimer que Baxter. Oui, celui-là me tente bien.

La machine à explorer l'espace, de Christopher Priest (Folio SF - ISBN 9782070464289)
1893. Edward et Amélia, sujets de la reine Victoria, sont envoyés sur Mars. Le savant Percival clame qu'il y existe des canaux artificiels. Ce sont les préparatifs d'une invasion de la Terre de grande ampleur qu'ils découvrent.
Réédition de ce livre de 1976, qui a gagné un prix de SF international. Bon, comme Priest sera l'invité d'honneur du prochain Boréal, autant s'y mettre :) L'allusion à Wells n'est sûrement pas fortuite, surtout quand on sait qu'il est vice-président de la H.G. Wells Society.
 
L'été de l'infini de Chrisopher Priest (le Bélial - ISBN 9782843441370)
Un recueil de douze nouvelles, dont quatre inédites offrent une plongée dans l'univers de C. Priest. L'essai Magie, histoire d'un film relate de l'intérieur l'histoire de l'adaptation cinématographique du roman Le prestige par C. Nolan. Des annexes proposent une approche de l'oeuvre de l'écrivain et dressent son portrait.
Une autre possible porte d'entrée dans l'univers de Priest. Le contenu supplémentaire ajoute une valeur à un recueil déjà intéressant.

Terminus radieux d'Antoine Volodine (Points - ISBN 9782757854709)
Des années après l'irradiation complète de la Sibérie et l'écroulement de la Deuxième Union soviétique, la région est inhabitable. Des soldats fantômes et autres morts-vivants poursuivent obstinément le rêve soviétique. Le centre du monde se nomme désormais Terminus radieux et Solovieï, chef du village, met ses pouvoirs surnaturels au service de son rêve de toute-puissance. Prix Médicis 2014.
Je suis indécise. Je me méfie de la SF provenant des éditeurs "normaux". On parle cependant ici d'un auteur qui a déjà fait de la SF chez Denoel, mais qui se dément de faire de la SF (tient, un penchant Français à Atwood?). Demeure que le résumé est intriguant. Je risque de céder.
 


Port d'âmes de Lionel Davoust (Critic - ISBN 9791090648500)
Dans un univers étrange, où évoluent des personnages fascinants, existe une ville sans foi ni loi, où tout peut s'acheter, des reflets dans un miroir jusqu'aux souvenirs.  
Du traducteur de "La science du Disque-Monde". Le résumé est peu bavard, la couverture sympa, je suis curieuse, car la collection a de bons titres.
 
Béni soit l'atome: et autres nouvelles de René Barjavel (Librio - ISBN 9782290115121)
Après une explosion atomique et l'autodestruction de la civilisation, quelques survivants réfugiés au pôle Nord cherchent à rebâtir un nouveau monde, fondé sur l'amour. Malgré ces élans d'espoir, la tentation du suicide rôde. Six nouvelles inspirées du souvenir des guerres mondiales.
Un recueil de nouvelles de Barjavel, ça suscite la curiosité! 
  

Les peut-être:

Ces hommes dans la jungle de Norman Spinrad (Milady - ISBN 9782811215149)
Bart Fraden a entrepris de conquérir la planète Sangre, sous le joug de la Confrérie de la souffrance depuis trois siècles. La population est prête à se révolter contre ces tortionnaires adeptes du cannibalisme.
Réédition du livre datant de 1967, un de ces premiers, mais pas un des ses classiques.
 
Journal de nuit de James Womack (Folio SF - ISBN 9782070465835)
A 12 ans, Lola Hart commence la rédaction de son journal, confiant au fil de ses pages la teneur d'un quotidien new-yorkais initialement banal. Peu à peu, celui-ci témoigne de la chute de toute une famille et dresse le tableau d'une société violente et moribonde.
Le titre anglais - Random Acts of Senseless Violence - sonne une cloche, mais j'avoue ne pas être très attirée par ce que le récit propose. Peut-être.
  
La lune et le Roi-Soleil de Vonda N. McIntyre (Livre de poche - ISBN 9782253183815)
En 1693, le père jésuite Yves de la Croix, explorateur au service de Louis XIV, ramène à Versailles un couple de créatures marines capturées dans les mers du Nouveau Monde. Aidé par sa jeune soeur, il cherche à percer les mystères du chant de ces sirènes et pour cela doit se battre contre l'ambition de la cour et l'obscurantisme chrétien. 
Uchronie. J'ai un ou deux livres non-lus de cette auteure dans ma bibliothèque. Quelqu'un l'a déjà lue?
 
Oniromaque de Jacques Boireau (Moutons électriques - ISBN 9782361832032)
Alors que la Ligue Hanséatique a conquis toute l'Europe du Nord, dont la Francie, la Grèce se retrouve aux mains de colonels suite à un putsch. Des volontaires des brigades internationales, parmi lesquels Dino Buzzati ou Carlos Saura, tentent de rétablir la démocratie. A leur arrivée en Macédoine, ils pénètrent dans une étrange machine, l'oniromaque, pouvant réaliser les rêves.  
Uchronie. Pas emballé par la description, je pourrais lui laisser sa chance.
  
Magique aujourd'hui d'Isabelle Jarry (Gallimard - ISBN 9782070148929)
Dans un futur proche, Tim, un jeune chercheur, entretient une relation fusionnelle avec Today, son assistant androïde. Ses supérieurs l'envoient en cure de déconnexion, seul à la campagne sans moyens de communication. Au coeur de la nature, il redécouvre les liens puissants qui peuvent unir l'homme à la Terre, au ciel et aux animaux. Pendant ce temps, Today s'essaye à l'autonomie.
Méfiance, mais le résumé est intéressant. Et pensons que la dame a écrit un essai sur Orwell, donc il y a de l'espoir. Je suis curieuse sur celui-là. 

Les pas-du-tout

Voyage autour de la flamme de T. R. Williams (G. Trédaniel - ISBN 9782813208408)
Une tempête solaire s'abat sur le monde en 2027 et fait dévier la Terre de quatre degrés au sud de son axe. Tout devient sombre. Trente ans plus tard, le monde est bien différent, grâce aux chroniques de Satraya.
Quoi?  Je veux dire: Quoi? La prémisse me fait décrocher de suite, désolée.

Cobayes: Cédric d'Alain Chaperon (De Mortagne - ISBN 9782896623907)
5ème opus de la série Cobayes.
 Peu de bons commentaires.

2084: La fin du monde, de Boualem Sansal (Gallimard - ISBN 9782070149933)

En Abistan, le peuple est soumis à un Dieu unique et vit dans la foi sans se poser de questions, sous le joug d'un système de surveillance qui contrôle les idées et les actes déviants et s'emploie à éradiquer toute pensée personnelle. Mais Ati est en proie au doute et cherche à rentrer en contact avec un peuple de renégats qui vivrait dans un ghetto, libéré de l'omnipotence de la religion.
Livre édité à la collection Blanche de Gallimard: un "littéraire" qui tâte de la SF. Le résumé nous fait soupçonner de la redite des sujets classiques de la SF de la part d'un auteur qui croira avoir fait nouveau. Peu intéressée.
 
Le rire du grand blessé de Céline Coulon (Points - ISBN 9782757849156)
Dans un monde totalitaire où la lecture publique est devenue un outil idéologique de manipulation des masses, le jeune agent 1075 garantit la sécurité du système. Il a pour obligation de ne jamais apprendre à lire et de bannir tout contact avec l'écrit, mais à l'hôpital il assiste un jour à une lecture donnée dans le service pédiatrique.
Hmm, encore une percée en territoire SF d'une jeune littéraire, mais surtout, d'une maison d'édition. Et encore du totalitarisme. Doit-on y voir l'influence de la culture populaire avec les dystopies galopantes de la littérature jeunes adultes et les histoires de zombies? 
 
Involution de Johan Heliot (J'ai lu - ISBN 9782290068601)
Dans un futur proche, des artefacts disséminés sur la surface de la planète depuis des temps très anciens reprennent leur activité. Tout laisse à penser qu'ils ont pour mission de désactiver le noyau terrestre, ce qui aurait pour conséquence de mettre fin à toute vie sur Terre. Chloé, responsable d'un projet de forage pétrolier, assiste au début de l'apocalypse.
Err, hein? The Core version livre? Pourquoi? 

17 août 2015

Le 12 août, j'achète un livre québécois... et le restant de l'année aussi.

Mercredi dernier, c'était l'événement: le 12 août, j'achète un livre québécois.

Pour la deuxième année de suite, le mouvement créé par deux auteurs d'ici a suscité un intérêt des plus remarquables, autant chez les libraires indépendants que chez les lecteurs (de ce que j'ai pu déduire des commentaires de plusieurs consommateurs ayant été dans les chaînes de librairies, l'événement n'y a pas été souligné, sauf sur le web, et la pauvreté du choix québécois a quelques fois été tristement remarquée).

Donc, pour la seconde année, j'ai fait quelques achats. Et j'en ai profité, comme l'an dernier, pour m'éloigner un peu de ma zone de confort. Bon, j'ai été moins intense que l'an dernier (en fait, non, mais la moitié de mon butin était destiné à une amie d'Halifax, dont l'accès au livre québécois est plutôt limité... et puis, qu'y a-t-il de plus sympa à donner qu'un livre, hein?).

2014:
La petite fille qui aimait trop les allumettes - Gaëtan Soucy
Le bestiaire des fruits - Zviane
Le fou de l'île - Félix Leclerc
Crime à la librairie - collectif
Hôtel Olympia - Élisabeth Vonarburg

2015:
Griffintown - Marie-Hélène Poitras (suggestion de mon libraire)
La canicule des pauvres - Jean-Simon Desrochers (suggestion de mon libraire)
Chronique du Pays des Mères - Élisabeth Vonarburg

Ah, tiens, deux ans de suite, ma SF, c'est du Vonarburg. Bon, cette année, il était de côté depuis un bout, c'est quand même un classique qui me manque. Je varierai l'an prochain.

Et l'événement me fait penser à un autre, le Défi de littérature québécoise, lancé l'an dernier par Dominic Bellavance. Là, j'avoue que malgré ma volonté, je n'ai pas été disciplinée. D'abord, je n'ai pas inscrit tous les livres québécois lus en cours d'année. Ensuite, l'exercice peut être difficile quand on lit peu et que notre genre de prédilection n'est pas si prolifique dans le québécois.

Bon, c'est bien une journée, mais faut continuer toute l'année!
Ne craignez rien, mes achats québécois se poursuivront!

PS: pour ceux qui se demandent c'étaient quoi les cadeaux:
Le Mystère des Sylvaneaux - Joël Champetier
Arvida - Samuel Archibald
La mystérieuse bibliothécaire - Dominique Demers
La curieuse histoire du chat moribond - Marie-Renée Lavoie

Vous avez acheté quoi?
Et les livres qui demeurent sur votre liste 'à acheter"? pour que le 12 août se poursuive toute l'année.

11 août 2015

Solaris 194

Le numéro du printemps 2015 offre un sommaire d'auteurs qu'on voit plus rarement dans Solaris.

Avec Les Précieuses Minuscules, Natasha Beaulieu déroge à son type d'histoire usuel pour nous présenter un récit léger, plein de douceurs et de personnages savoureux et dont l'écriture, tout aussi légère, nous fait passer un beau moment.

La revue enchaîne avec une nouvelle de Pierre-Luc Lafrance: Projection privée. Ici, l'auteur revisite l'idée du film comme objet maléfique pour plonger dans l'horreur. Jacques Lampron, critique de film vitriolique, est traumatisé par un double suicide à son domicile. Après des mois de congé, il revient au travail et est invité à une projection, dont il se retrouve seul spectateur. Et pour cause, le film présenté s'adresse TRÈS spécifiquement à lui. Les personnages sont plutôt caricaturaux, en particulier le personnage principal, avec qui nous n'arrivons pas à sympathiser. Donc quand il lui arrive malheur, on est peu touché. Il y a des aspects intéressants, mais le cliché est trop épais, même si c'était l'intention de l'auteur (l'était-ce?).

Objets intelligents de Jean-Noël Lafargue explore l'exacerbation de l'invention et de l'utilisation d'appareils dits "intelligents". Principalement descriptive, cette nouvelle humoristique adopte une simplicité de ton et une honnêteté du protagoniste-descripteur qui lui donne sa force. Cependant, la nature répétitive des paragraphes agace malgré la brièveté de l'ensemble. Une histoire tout de même agréable, à la chute imaginative dans son contenant, si ce n'est dans son contenu.

Célia Chalfoun fait son entrée dans Solaris avec Les Raisons de Gournah, un récit de science-fiction qui se passe en Égypte et dont l'enjeu touristique a une importance majeure au niveau de l'économie. L'écriture est bien maîtrisée et le monde esquissé paraît complexe et intéressant. Cependant, le récit principal ne capte pas l'attention. On suit le personnage dans ses tractations, mais sans complètement se laisser embarquer. Il manque un tout petit quelque chose. Auteure à suivre.

Enfin, le volet fiction se termine avec Pour que s'anime le ciel factice de Frédérick Durand, une histoire fantastique préhistorique. Le récit est bien mené, mais contient beaucoup d'éléments dont plusieurs auraient pu être développés, ce qui nous laisse avec l'impression d'avoir eu trop de portes à demi ouvertes. La relation du peintre avec sa peinture est intéressante, mais aurait pu être poussée plus loin. Un texte tout de même réussi.

Le volet essais du numéro comprend un article sur Iain M. Banks composé d'un survol de ses oeuvres ainsi que d'une entrevue réalisée par Jean-Louis Trudel. Il s'agit d'un portrait des plus pertinents de l'auteur et son oeuvre. Ensuite, Mario Tessier traite de L'Imaginaire médiéval au Québec dans son incontournable Chronique du Futurible. Sujet vaste dont il fait une synthèse efficace qui demeure objective. Christian Sauvé enchaîne avec un Sci-Néma qui s'aventure en terrain moins défriché avec sa verve vitriolique.

Littéranautes et Lectures concluent, comme toujours, le Solaris.

Un numéro sympathique quoique inégal.

PS: Je ferai un petit aveu personnel: j'ai eu de la difficulté à le commencer. Je  n'arrivais pas à passer l'éditorial. Le dernier écrit par Joël Champetier. On pense toujours à toi.






28 juil. 2015

Archives personnelles: le bordel, quoi!

Quand on écrit, on accumule des bouts de papier. Partout. Et des cahiers, à demi remplis, de plein d'extraits d'histoires embryonnaires différentes.

Et aussi des listes. De livres à lire, de choses à travailler.

Et des notes prises pendant des tables-rondes de congrès. Plus très compréhensibles (je n'ai d'ailleurs toujours pas fini de retranscrire mes notes d'Anticipation 2009).

Et puis il y a les textes eux-mêmes, en huit versions, et la documentation sur les textes (le monde, les persos, etc), annotée et gribouillée et corrigée.

Brrrrrref.
De temps à autres, il me vient l'idée folle d'organiser le tout. Mais ça implique de retaper/découper-uniformiser/ordonner un tas de papiers et la tâche me submerge vite. Puis je me dis: à quoi bon? Vais-je vraiment consulter tout ça de nouveau? Ça fait un peu bizarre de conserver des archives de soi-même. Qui va consulter ça? Un futur biographe (prétentieux, non?).

Aaaaaanyway. Vous gardez quoi? Comment? Et vous jetez quoi?


Oui, parce que le contrecoup, c'est de se dire qu'on a juste à tout jeter.

Et côté archives électroniques? Les version 1, 2, 3, 3a, 3b etc?

20 juil. 2015

Objectif de vacances accompli (devinez lequel)

Les vacances:

Ce moment de l'année où on noircit une page complète de projets à terminer-avancer-débuter comme si les journées allaient avoir 42h, qu'on n'aurait plus à faire les repas ou la vaisselle et que la fatigue d'une année de malade (une autre), n'allait pas nous tomber dessus.

Je plaide coupable (je plaide coupable de cette mauvaise habitude à TOUTES les fins de semaine!). Mais cette année, j'y suis allée modérément. J'avais deux objectifs de vacances: un primordial, l'autre avec une date buttoir.

Le premier a été accompli en une journée (c'est fou ce qu'on peut faire pendant une journée sans être dérangée ni avoir à s'occuper de personne!): j'ai terminé la correction de mon roman. Pis en plus, le lendemain, je l'ai envoyé. Voilà.

Depuis, je relaxe. Ce que je fais rarement. J'ai écouté trop de télé, j'ai visité la grande bibliothèque, j'ai vu des gens (sisi, à plusieurs reprises en plus, mon quota est atteint d'ici la fin de l'année (mais j'en connais qui ne me laisseront pas en paix si facilement)).

Et je finirai le deuxième objectif demain ou mercredi.

Pour le reste des objectifs non-atteints, bah.
Les vacances, c'est aussi "Nouvel An  prise 2" pour moi. Je (re)prends mes résolutions -elles ont besoin d'une petite révision avec, peut-être, une réflexion plus poussée sur mon organisation. Je reprends le blogue. Je lis - pas assez vite pour rattraper mon retard. Je déprime un peu aussi, mais ça, fallait s'y attendre. Rien de grave. Que la mélancolie habituelle qui a soudain le temps de s'installer.

Ok, j'ai vraiment besoin de réfléchir à mon organisation quotidienne. De me recentrer sur les points importants (ah, faudrait que je les définisse en premier, hein?).

Ouin, les vacances, c'est vraiment le 1er janvier du campeur.

On s'en fout: j'ai fini/soumis mon roman. Ha!

Je fais quoi maintenant?

27 avr. 2015

Sortir de sa zone de confort

La lecture, c'est se plonger dans l'inconnu pour découvrir.
Découvrir une histoire, des personnages, un monde.
Se découvrir soi-même aussi, des fois.

Cependant, malgré la curiosité intrinsèque aux lecteurs, nous avons tous nos genres de prédilection, des types de lecture qui nous plaisent plus que d'autres: documentaires, biographies, romans policiers, livres de cuisine, essais politiques, livres d'histoires, poésie... Nous revenons aux mêmes rayons, aux mêmes auteurs, aux mêmes sujets, confortables dans les grandes lignes du genre, agréablement surpris par les digressions qui ont lieu dans un espace sécuritaire.

Pourtant, il faut en sortir! Sortir de nos habitudes de lecture, de nos choix convenus, pour explorer ailleurs, explorer autre chose, ne serait-ce que pour revenir chez-soi avec un regard neuf, changé.

Alors voilà, je romps ma série de livres de science-fiction/fantasy avec un livre de Félix Leclerc, acheté le 12 août dernier. Me voilà plongée dans un récit plus terre-à-terre, et pourtant rêveur, poétique. Plein d'images et de sons et de terre et de mer. C'est difficile, au début, de s'immerger dans une narration inhabituelle à nos yeux, à notre oreille de lecteur, dans un récit au rythme différent, aux silences dont nous ne saisissons pas toutes les nuances.

Mais ça vaut la peine. Pour explorer, pour découvrir. Pour sortir de nos ornières et de derrières nos oeillères. Pour respirer.

23 mars 2015

Béni soit le "copier-coller" quand on fait de la courte-pointe

Je me suis demandée dernièrement comment le mieux expliquer à quoi ressemblait ma correction.
Casse-tête? Non, les pièces auraient alors une place spécifique prédéterminée.
Scrapbooking? Ça fait trop tendance.

Alors va pour la courtepointe, l'agencement de pièces de tissus en dessins qui se répètent plus ou moins, la minutie pour couper les morceaux, les disposer, le jeu des tourner, retourner, replacer pour la meilleure mosaïque.

 Je réarrange, je recoupe, je déplace. Des mots, des phrases, des paragraphes.

Et dans tout ce ballet de mots qui se réarrangent, je suis choyée par l'existence du "copier-coller".
Parce qu'honnêtement, faire ça avec des feuilles de dactylo que tu découpes et que tu recolles. Ou sur du papier, avec des notes en marges qui te réfèrent à un paragraphe ajouté en bas, des gros traits de feutre qui sélectionnent un passage pour le diriger d'une flèche pas trop claire vers sa destination!

Je ne suis pas très organisée dans mon écriture (pas pré-organisée, en tout cas, contrairement à certains auteurs dont le degré de structuration de leur histoire pré-écriture est impressionnant), peut-être que ça m'aurait forcé à l'être.

Ou peut-être que ça m'aurait pris quinze ans à écrire ce foutu truc, au lieu de juste dix :P


16 mars 2015

Re-lectures : craintes dissipées.

Je suis en pleine relecture de Green Mars, de Kim Stanley Robinson. En début d'année, je me suis promis de finir au moins deux séries de livres entamées.

Le première de la liste: la trilogie martienne.

Mais voilà, cela devait faire au moins 8 ans que j'avais lu le premier livre, 6 pour le second. Alors, comme je me souvenais avoir particulièrement aimé la lecture de Red Mars - mais je ne me souvenais que de grandes lignes -, j'ai décidé de relire le tout, pour pouvoir enfin en lire la conclusion dans Blue Mars.

Je relis rarement, très rarement. Je ne lis déjà pas assez, donc pour sacrifier une nouvelles lecture à un livre déjà lu, celui-ci doit être bien.

J'ai relu Dune.

J'ai relu Red Mars.

Dans un cas comme dans l'autre, la seconde lecture m'a permis de savourer toute la profondeur de la construction de ces romans. Pour Dune, je l'avais lu très jeune et n'avais pas tout saisi. Pour Mars, ma mémoire faisait défaut.

Bref, ce fut loin d'être un sacrifice que de relire Red Mars. La complexité des personnages, de la réalité socio-politique, l'imagination scientifique. Tout y est, mais surtout, tout y est vécu. Nous voyons tout à travers les personnages, différents, à la psychologie étoffée. Seul bémol, parfois, lorsqu'on passe d'une période à une autre - car le tout se passe sur une longue période de temps - on a l'impression de passer à côté d'un événement qu'on aurait voulu voir, comme les premières interactions entre les cent premiers colons et les premiers immigrants non originels.

Et là, je lis le deuxième, et je ne peux m'arrêter d'essayer de me rappeler tout le premier en même temps. Et de me rendre compte que, déjà, ma mémoire s'embrouille un peu.

J'ai une mémoire atroce.

Il me faudra tout relire un jour.

Et tout redécouvrir, pour mon plus grand bonheur.

9 mars 2015

De l'état du cerveau quand on écrit.

Après un mois de mutisme, me revoilà!

Que s'est-il passé durant ce mois? Ai-je écrit comme une défoncée, lu à n'en plus finir jusqu'à oublier ce blogue?

Ben non. J'avais juste le cerveau à terre.
Que voulez-vous, février a beau être le mois le plus court, c'est aussi le plus long, surtout cette année! (imaginez s'il avait plus de 28 jours... aaah, année bissextile l'an prochain, gare à vous).

Ce n'est pas que je n'avais pas un petit peu de temps libre (30 à 45 minutes de temps à autre), mais voyez-vous, je ne me sentais même pas d'attaque pour profiter de ces quelques moments. J'aurais pu m'acharner, mais personnellement, quand je dois relire une phrase quatre fois pour la comprendre - et là, je ne parle pas du texte le plus complexe de l'univers - je me dis qu'essayer d'écrire, ça ne donnerait pas grand chose. Il y a une fatigue qui, en réalité, aide, car elle diminue ma capacité d'auto-censure (byebye filtre). Mais il y a un point où c'est juste de la bouillie, je regarde l'écran, ou la page, et je pars dans le vide, complètement zombie.

C'était l'état perpétuel de février.

Alors tranquillement, il faut redémarrer le cerveau. Comme quand on arrête le sport un temps, on reprend petit à petit. Avec un billet de blogue, par exemple.


10 févr. 2015

Lancement Brins d'éternité et Clair/Obscur

Avec un petit retard d'une semaine (désolée, j'étais en vacances :D ), voici un petit compte-rendu du lancement conjoint du numéro 40 de Brins d'Éternité et du numéro 13 de Clair/Obscur.

1) J'ai été prendre un thé avant avec un ami, que je ne vois souvent qu'aux  lancements, histoire de faire un brin de jasette avant la cohue. Cela implique deux choses: a) j'ai demandé à quelqu'un d'aller prendre un thé avec moi; b) j'ai mis les pieds dans un endroit où je n'étais jamais allée, en l’occurrence, le Manga-Thé sur St-Denis. Je connais un peu les mangas, mais je ne suis pas fan... mais l'endroit est super, avec droit de lecture d'une heure sur consommation d'un thé, une ambiance chouette, une serveuse hyper-souriante et bien attentionnée.

2) Quelle ne fut pas notre surprise, arrivés sur le pallier du "grenier" de l'Amère à boire, de voir Matante Valérie en chair et en os!!! Un moment de bonheur, d'émotions. Et bien de la jasette après!

3) Quelle ne fut pas ma plus grande surprise lorsqu'elle nous dit "il est là", et qu'en se tournant je vois, assis là au fond de la salle, l'homme dont la santé nous préoccupe tous, l'ami pour qui nous prions tous depuis juin.

4) Comme toujours, l'équipe de Brins d'Éternité a été bien accueillante. Les gens de Clair/Obscur tout autant.

5) JE N'AVAIS PAS OUBLIÉ D'APPORTER DE L'ARGENT COMPTANT: donc enfin, j'ai pu repartir avec une copie des nouveaux numéros de chaque revue.

6) Je trouve que je m'améliore pas mal dans les événements sociaux. Je suis bien contente. Je serais restée bien plus longtemps si mes parents n'étaient pas arrivés le soir même de Québec et ne m'attendaient pas pour le souper!!!

Prochain rendez-vous: Boréal!
À moins d'un inattendu???


25 janv. 2015

Livres à paraître - Février 2015

Si janvier paraissait plutôt faible en sorties, pour février, j'ai plus d'une page de parutions sur Memento!
À noter: plusieurs intégrales chez Bragelonne, d'oeuvres assez récentes. Aussi, encore, plusieurs volumes faisant partie d'une suite (j'ai même un volume 20! aaah, Laurell K. Hamilton et son héroïne Anita Blake!).
En passant, si vous remarquez des oublis, vous pouvez me les signaler. Pour affiner la recherche, je sélectionne par thème (fantasy / sci-fi / horreur), mais parfois, on a des surprises! Comme le dernier Neil Gaiman (L'océan au bout du chemin) qui a été catalogué en littérature étrangère.

1er février
Il est difficile d'être un dieu - Arkadi et Boris Strougatski (Gallimard - Folio SF)
La planète Arkanar ploie sous la férule du tyrannique ministre de la Sécurité. Cette société semi-féodale qui persécute ses intellectuels intéresse l'Institut d'histoire expérimentale de la Terre qui, elle, est peuplée d'humanistes tout-puissants considérés comme des dieux. Le jeune Rumata apprend qu'il est dangereux pour un dieu de se mêler du sort des mortels.
Réédition du classique e 1964 des maîtres de la science-fiction russe.

L'Intégrale, vol. 4 - Stefan Wul (Bragelonne)
Cette dernière intégrale comprend : le grand roman initiatique qui narre le voyage de Brice, un essai sur la science-fiction et divers poèmes de l'auteur.
Je pense me laisser tenter par l'entièreté de l'intégrale de cet auteur français dont j'ai découvert l'existence il y a peu, sans avoir encore eu l'occasion de le lire.
 Comme un conte - Graham Joyce (Bragelonne)
Vingt ans auparavant, Tara a disparu sans laisser de traces. Alors que sa famille a fini par faire son deuil, elle réapparaît le soir de Noël. Seul détail étrange, la jeune fille n'a pas vieilli, et elle prétend avoir été enlevée par des fées.
Traduction d'une oeuvre récente (2012) de l'écrivain Joyce qui nous a quittés en 2014.  Le fantastique ici évoqué dans le résumé semble faire partie intégrante de la thématique de son corpus. Ce livre a remporté le prix British Fantasy pour le meilleur livre de fantasy en 2013. Sur la liste!
 Sang de pirate, vol. 1 : Vengeance - Élisabeth Tremblay (De Mortagne)
Enfant, Sax devait être sacrifié pour protéger le passage entre son monde et un autre. Sauvé de la mort par une sorcière, il devient le pirate le plus recherché des mers d'Alstrass. Mais l'ampleur de ses pillages et la renommée qui l'accompagne ne suffisent pas à lui faire oublier son désir de vengeance. Pour l'assouvir, il dissimulera sept trésors et créera sa propre légende. Près de trois siècles après la mort du pirate, en dépit d'une carte accessible à tous, les butins narguent toujours les chasseurs de trésors. Ils ne peuvent être retrouvés qu'avec l'aide de Kaléïdes. Ces humains nés hybrides ont le don de contrôler certaines espèces animales. Et ces êtres sont tout aussi rares que convoités. Élevé loin de la civilisation, Maksim croit pourtant tout connaître des humains comme des hybrides. Téméraire, il n'a peur de rien et rêve de sillonner les mers à la recherche des trésors de Sax.
De l'auteure qui nous a donné Fille de Lune. Classé tout public même si l'illustration de la couverture semble s'adresser davantage à la section jeune adulte. 

Les Voies d'Anubis - Tim Powers (Bragelonne)
En acceptant une conférence à Londres, Brendan Doyle, un jeune professeur californien, n'est pas au bout de ses surprises. A peine arrivé, le voilà précipité par une mystérieuse brèche temporelle dans les bas-fonds de la capitale britannique en 1810, au contact de mendiants et de sorciers terrifiants. Mais son voyage ne s'arrête pas là : il se retrouve bientôt en Egypte.
Réédition de cette oeuvre phare du Steampunk. J'ai le goût de me laisser tenter.
Une aventure de Lucifer Box: Le club Vesuvius - Mark Gatiss (Bragelonne)
Lucifer Box, dandy, artiste et surtout agent secret de Sa Majesté, mène l'enquête dans les salons et les bas-fonds de la société edwardienne pour découvrir l'assassin des meilleurs scientifiques du royaume, tout en réfléchissant à la meilleure manière de porter un oeillet blanc à sa boutonnière.
Ooook. Je respire. Je respire.... Mark Gatiss, Qui a scénarisé des épisodes de Doctor Who et de Sherlock, qui joue Mycroft Holmes... Et qui a écrit un livre Steampunk. IL-ME-LE-FAUT!!! Right now! (ok, un peu fangirl ici).

2 février
Lignes de vie - Graham Joyce (Gallimard - Folio SF)
A Coventry, durant la Seconde Guerre mondiale, dans une famille de sept soeurs, Cassie, la plus jeune, a eu un petit garçon d'un père inconnu et n'a pas eu le courage de le céder à des parents adoptifs. Comme elle est fantasque et sujette à des troubles mentaux, la matriarche décide que le petit Franck sera élevé par chacune des soeurs. Mais Franck est un enfant qui a des dons surnaturels.
Précédemment publié chez Bragelonne (2005), voici une nouvelle édition. L'oeuvre avait remporté le prix World Fantasy pour le meilleur roman en 2003. Bref, quand un auteur décède, c'est souvent le moment de compléter sa collection. Triste. À découvrir tout de même.

***La voyante des Trois-Rivière - Sébastien Chartrand (Alire)
Bon, y'a pas de résumé sur Memento, pis c'est un deuxième volume (Le Crépuscule des Arcanes, vol. 2). Il fait suite à L'Ensorceleuse de Pointe-Lévy, que j'ai acheté il y a une semaine, en prévision de la sortie de ce deuxième volume (que je ne croyais pas si rapprochée). Donc je ne peux pas encore vous dire "Vite, vite, jetez-vous là-dessus, c'est malade!!!!", mais je suis sûre que je le ferai d'ici peu.
Vous ne connaissez pas? Commandez le premier à votre libraire préféré, ça arrivera en moins d'une semaine!
Vous avez compris que c'est une priorité sur ma liste, hein?

La péninsule - Louis-Bernard Robitaille (Noir sur blanc - Notabilia #15)
Dans un monde futur, Jimmy Durante, capitaine chargé des écritures et de l'idéologie au département des Etudes, a été déchu de ses fonctions. Réfugié dans la péninsule, un périmètre interdit où a eu lieu un accident nucléaire quinze ans auparavant, il vit tranquillement. Il y rencontre Valentina Ordjonikidzé, une ancienne violoncelliste au passé trouble.
L'auteur, principalement connu comme correspondant en France pour La Presse et pour ses écrits peu flatteurs au sujet des Français, a remporté le prix France-Québec pour "Le Zoo de Berlin". Il signe ici sa première anticipation. À quoi doit-on s'attendre d'une incursion - probablement unique - dans le genre?
*** Les marches de la lune morte - Yves Meynard (Alire)
Bon, toujours pas de résumé. Va falloir dompter l'éditeur :P.
Malgré que je l'aie côtoyé à plusieurs reprises, je n'ai jamais lu de roman d'Yves Meynard. J'ai lu de ses nouvelles (écrites seules ou avec Jean-Louis Trudel, sous le pseudonyme commun de Laurent Macallister) et j'ai toujours apprécié sa plume sous ce format. J'ai bien hâte de corriger cette lacune, même si cela me demande de me commettre en fantasy :P
9 février
Solaris 193
Avec des fictions de Dave Côté, Geneviève Blouin, Mathieu Croisetière, Serena Gentilhomme, Bernard Henninger et Claude Lalumière.
Mon exemplaire, arrivé par la poste, me fait de l'oeil en ce moment même. Vite, je dois terminer ma lecture actuelle pour pouvoir m'y plonger! Tant de noms prometteurs!
18 février
Servir froid - Joe Abercrombie (Bragelonne)
Monza Murcatto est mercenaire au service du grand-duc Orso mais ses victoires l'ont rendue trop populaire pour son employeur. Trahie, le corps brisé, elle est laissée pour morte. Sa vengeance sera terrible, sept hommes devront mourir.
J'ai souvent vu le nom passer sous mes yeux. C'est de la fantasy, alors je m'attarde rarement, mais ma curiosité est piquée...
   
  Finalement, malgré la quantité, la liste demeure limitée. Il y avait vraiment beaucoup de livres faisant partie d'une série, et j'ai laissé filer quelques rééditions.
Résultat: quand même plus de livres à lire que de temps pour le faire (arrêtez donc de gâcher mon enthousiasme avec la réalité du temps limité!!!). Et quelques bons livres québécois en plus!

Dites-moi ce qui vous tente, ce qui ne vous tente pas, ce que j'ai oublié.
 
   



19 janv. 2015

Réécriture, épisode 4: où le "Ré-" est presque trompeur.

Je l'ai déjà dit, mais la réécriture en cours comportait deux phases:
D'abord, le début, "écrit, réécrit, réécrit et rallongé" et on reprend en boucle quelques fois jusqu'à atteindre la fin du chapitre 5.
Ensuite, après m'être avouée vaincue, les chapitres suivants ont été écrits les uns après les autres - avec une certaines planification tout de même - jusqu'au bout.

Cette seconde partie n'a donc eu qu'un seul jet, même si celui-ci a été plus préparé que le début, puisque l'auteure - moi - était désormais consciente de l'inévitabilité d'écrire, non pas une nouvelle ou novela, mais un roman. N'empêche, à certains endroits, j'ai l'impression d'avoir télégraphié mon texte plutôt que de l'avoir écrit. Donc j'écris pour de vrai maintenant (j'entends une voix dans ma tête me dire que la vraie écriture, anyway, ça commence toujours au deuxième jet).

Depuis, il y a eu relecture, corrections partielles de la part d'un bêta-lecteur, et réécriture - en cours - et aussi un atelier long où certaines discussions ont eu lieu sur la structure globale.

Maintenant, plus ça avance, plus le récit s'éloigne de la première écriture - entre autres à cause d'un changement majeur au chapitre 9 -, ce qui me donne parfois l'impression de commettre à nouveau un premier jet.

Mais non, car un premier jet, on ne le censure pas - trop - tandis qu'ici, ce sont les questionnements sur les motivations, la cohérence, la clarté, le narrateur, qui me font réécrire. Donc réellement, réécriture, dans toute son intégralité. En fait, le terme erroné pour cette phase aurait été "correction".

Point de réjouissance: après toute cette réécriture, mon attachement aux mots exacts et aux premiers jets s'est atténué. Le petit stress face à la rature d'un passage, son déplacement, son inutilisation est de moins en moins présent. J'vous dis pas le temps que ça me sauve, car s'il y a quelque chose qui me faisait procrastiner - oh non, je veux pas travailler ce bout-là, faut tout refaire, faut que j'efface des lignes et des lignes, AAAAHH - c'était ça. J'avais si peur de systématiquement écrire un truc plus moche.


10 janv. 2015

Bilan 2014 - Projets 2015

Avec un peu de retard, voici mon bilan 2014 et mes espoirs-projects-souhaits pour 2015.

2014
D'ordinaire, je suis assez sévère dans mes bilans. Les résultats ne sont jamais à la hauteur de mes attentes irréalistes. Cette année, je n'inscris que le positif dans le bilan. Je te tire la langue, petite voix dans ma tête!
1) J'ai réussi à terminer ma nouvelle pour la soumettre au Prix Solaris.
2) J'ai gagné le Solaris!!!
3) J'ai été demandée pour écrire une micro-nouvelle pour le numéro des 40 ans de Solaris (c'est la première fois qu'on me demande de participer à un projet).
4) On m'a demandé de participer à un projet de "guide pour les écrivains en devenir". C'est sympa, et ça nous fait réfléchir sur nos pratiques.
5) J'ai participé à mon premier atelier long d'écriture!
6) J'ai à nouveau fait des animations de tables rondes à Boréal, 3 cette fois-ci. (Et j'avais même un costume pour la mascarade).
7) J'ai assisté à  un lancement et je suis allée au 5 à 7 des revues Solaris-Alibis au Salon du Livre.
8) J'ai dépassé mon objectif de livres à lire (27 sur 20 - pas un objectif à tout casser, mais je n'avais jamais recensé ma quantité de lectures).


2015
Comme toujours, beaucoup de projets pour pas assez de temps.
1) Terminer la correction de Mirage (plus que 2 chapitres!!!)
2) Soumettre deux nouvelles (bref, égaliser ma quantité de l'an dernier).
3) Soumettre davantage de critiques (8)
4) Lire 35 livres (alterner classique - nouveauté en anglais - nouveauté en français... et un livre théorique/essai de temps à autre).
5) Développer mes connaissances "scientifiques" en chimie (faut commencer quelque part!), sur l'Inde et les Inuits (pour projet futur).
6) Assister à d'autres lancements (allez, je peux aller à plus d'un dans l'année, et l'horaire de travail  un peu plus humain  du mari devrait aider).
7) Participer à au moins 3 tables-rondes à Boréal.

C'est assez, non?