1 déc. 2013

Lecture: La Science-Fiction de Gilbert Millet et Dennis Labbé (2001)

Je lis rarement des essais sur la littérature. Je préfère lire tout court. Sauf que ça donne une certaine perspective de lire ce type de document, surtout pour orienter la réflexion. Par contre, j'ai toujours peur que ça teinte ma propre lecture de certains auteurs. Je ne suis pas difficile par définition, ni très analytique quand je lis. Je me laisse porter par l'histoire. Quoique j'essaie de plus en plus de déterminer ce qui marche pour moi dans une histoire, et surtout de m'en souvenir.

Cet essai sur la science-fiction est plutôt bien, malgré son pessimisme à propos de la qualité des œuvres des deux dernières décennies du 20ème siècle.

La première section est, selon moi, la plus intéressante, là où il est question de définir le genre, de le confronter aux genres proches (fantasy, fantastique, etc). La section historique est aussi intéressante. Par contre, le corps de l'oeuvre est constitué d'un panorama des différents thèmes chers à la science-fiction. Pour certains, on refait l'évolution historique, alors que pour d'autres, tout est pêle-mêle, malgré le désir de faire ressortir une chronologie, une évolution. L'exercice n'est pas toujours un succès et, parfois, les conclusions semblent précéder l'étude, alors elles ne sont pas très bien liées à la description les précédent.

Néanmoins, le livre permet une réflexion sur le genre et a le mérite de ne pas se limiter à la littérature, mais à toucher - même si c'est assez sommaire - à la BD, au cinéma et à la télévision. Notons tout de même des tendances nettes chez les auteurs, qui affichent des choix parfois plutôt arbitraires (Brian Aldiss est surreprésenté. Et pourquoi autant de référence à Star Trek Voyager, non mais POURQUOI? alors qu'il n'y a AUCUNE référence à Doctor Who dans toute la section sur le voyage temporel???). Le tout laisse aussi l'impression que les auteurs ne sont pas allés au-delà de ce qui a été traduit. Ce qui peut se comprendre, mais devient frustrant parfois.

Donc: un bon petit panorama pour se donner une idée de toute la polyvalence et la multiplicité de la science-fiction, sur ses liens avec le fantastique et la fantasy et pour entamer certaines réflexions sur le genre.

25 nov. 2013

The Day of the Doctor au cinéma

J'adore Doctor Who. Depuis que la série a recommencé, je l'écoute religieusement. J'ai même commencé les épisodes classiques (mais les épisodes manquants m'embêtent, ainsi que le manque de temps...).

Quand j'ai su que l'épisode du 50ème serait projeté en salle, j'ai contacté ma soeur - l'acheteuse de billets experte! - et elle nous a dégoté des billets. Vous dire que j'attendais ce 23 novembre avec impatience... Novembre n'a jamais été aussi excitant! Avec tous les éléments qui menaient à l'événement: bandes-annonces, photos, préquel (the Night of the Doctor)...

Nous sommes arrivées un peu juste dans la salle, nous retrouvant en avant, entourées de fans - dont plusieurs étaient déguisés - et du son de multiples sonic screwdrivers.

Après l'annonce promo du kit 50ème anniversaire (hourrah pour les produits promotionnels et dérivés!!!), nous avons eu droit aux mises en garde d'usage (ne pas parler, éteindre les cellulaires)... présentées par nul autre que le commandant Strax! Hilarant!!! Surtout lorsqu'il nous révèle que le popcorn ressent la douleur. Après tout, n'entendons-nous pas ses petits cris lorsque nous les mastiquons? Ensuite, il y a eu les instructions pour la 3D... par nul autre que le 11ème Docteur, qui se croyait au rendez-vous du 100ème anniversaire, en 12D. Bon, ben le 3D, ça l'air cheap après ça!

Et enfin, enfin, l'épisode a débuté.

Dans la salle, les réactions collectives ont succédé aux silences concentrés alors que l'histoire se déroulait, pleine de clins d'oeil. La célébration n'est pas tombée dans le piège de vouloir donner un moment à tout le monde et d'inonder le tout d'apparitions qui auraient dilué la trame narrative. Il y avait bien quelques longueurs, et un Chekov's gun gros comme le bras (mais tellement bien tombé à plat lors de sa présentation, génial!), des trous dans la logique de l'histoire, mais sommes toutes, j'ai eu des frissons, des moments où j'ai fangirlé en malade (avec les poings serrés qui frétillaient accompagnés d'un squeeeee), des moments de silence grave. Steven Moffat peut parfois faire dans l'exagération, ça lui est arrivé, surtout avec le 10ème Docteur, mais avec cet épisode, il a consolidé bien des éléments, et surtout, relancé la série. J'ai eu une ptite peur en me demandant comment il allait résoudre le paradoxe qui se bâtissait tout au long de l'histoire, évacué un peu comme de la poussière sous un tapis, m'enfin.
Le climax était génial, les sourcils de Peter Capaldi ont fait rugir la salle et maintenant que c'est terminé, il y a encore plein de choses reliées, que ce soit les easter eggs, ou encore le spécial de 30 minutes fait par Peter Davidson pendant lequel les acteurs de la série classique s'acharnent pour participer au 50ème ou toutes les rumeurs entourant le spécial de Noël, qui verra Peter Capaldi succéder à Matt Smith (et là, les débats sur la régénération font légion... parce que le 11ème docteur n'aurait plus de vies!!!!).

Là, j'ai hâte de trouver le temps pour le réécouter. Cet épisode a réussi à insuffler un nouvel enthousiasme pour la série (qui m'avait un peu déçue avec l'arc de River Song, qui en bout de ligne a été un peu gâchée selon moi). Longues vies au Docteur!

PS: j'peux avoir mon screwdriver pour Noël???

20 nov. 2013

Le début. Encore et toujours le début!

J'ai cette histoire qui me trotte dans la tête depuis quelques années. Elle a germé, poussé, fait des racines et des branches. Oui, mes histoires évoluent à la même vitesse que les arbres poussent, avec lenteur!

Cependant, le noeud de l'histoire s'est révélé, et il me reste à l'écrire. J'ai dû réécrire les trois premières pages... cinq, six fois? Incapable de saisir le personnage principal, préoccupée par l'environnement dans lequel il évolue et, surtout, désorientée. Ou va cette histoire? Je le sais pourtant, je connais la fin, le dénouement. Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à m'y rendre?

C'est un problème nouveau. D'ordinaire, je bloque parce que je ne sais PAS où je vais. Ou parce que je ne suis pas alignée sur le bon personnage. J'ai retravaillé là-dessus, et ça va. Un problème de début alors? Une des grandes constantes dans l'écriture, c'est qu'on commence souvent une histoire trop tôt, trop loin de l'action. Alors on coupe pour se rendre plus vite au moment crucial, et on dissémine toute la présentation en cours de route... ça fait moins info-dump en plus! Ici? Ben je me retrouve avec le problème inverse! J'ai commencé à la presque fin! Tout le développement intéressant est déjà passé! Me reste que le dénouement, mais là, comme rien n'y a mené, tu m'étonnes que je ne sache pas trop comment l'écrire. Et essayer de condenser tout ça en deux ou trois paragraphes? Allez hop, on rewind.

À bien y repenser, ce n'est pas un problème si nouveau. Ça m'est arrivé pour une autre histoire, de débuter par la fin. Par contre, dans ce cas-là, c'était mélangé aussi avec un problème d'alignement.

Bon, on y retourne, maintenant que le problème est résolu!

3 nov. 2013

NaNoWriMo version Josée

Novembre, mois gris, morne et pluvieux entre tous (si au moins la neige commençait en novembre, comme avant). Il y a deux ans, j'ai appris l'existence du NaNoWriMo, ou National Novel Writing Month. C'est simple, pendant un mois, on se fouette pour écrire un roman. Yup, juste ça...

Non, je n'ai jamais relevé le défi. Je me connais, disparate comme je suis. Et puis, ça fait dix ans que je planche sur le même foutu roman, alors on va avoir des attentes réalistes s'il-vous-plaît.

En ce moment, comme je suis en pleine correction (pour de vrai, après avoir fait la relecture commentée et la lecture de la copie commentée de mon cobaye), je ne suis pas tentée de relever le défi. Par contre, j'ai de multiples nouvelles inachevées qui traînent, moi qui n'ai rien publié en deux ans et demi (ouioui, ça fait si longtemps! Je vous envie, vous tous qui publiez à chaque année, mais je sais que le tort m'appartient, vous travaillez dur et persévérez alors que je m'effondre et procrastine trop souvent).

Donc voici mon défi: terminer la rédaction d'une nouvelle d'ici à la fin du mois!

Première étape: Sur quelle nouvelle est-ce que je vais travailler??? En espérant que je ne passe pas trop de temps sur cette question à l'apparence fort simple (détrompez-vous, je suis une reine de l'indécision).

20 oct. 2013

Première critique

Voilà, j'ai signé mon premier contrat pour une critique.

Ça fait quelques semaines déjà que je sais qu'elle a été acceptée, mais le papier, ça officialise le tout, ça me dit: non, tu n'as pas rêvé, non, ils ne peuvent plus se rétracter.

Vous allez me dire que la publication d'une critique, ce n'est pas la fin du monde, loin de là, mais pour moi, c'est un grand pas.

Voyez-vous, je considère que je manque d'expertise pour oser donner mon opinion sur l'oeuvre des autres. En fait, sur tout. J'ai toujours l'impression que mes arguments sont discutables (ils le sont, vous me direz, on parle ici d'opinion, après tout). Donc, je les exprime rarement, les considérant de peu de valeur. Cependant, je me suis pratiquée dans ce cher blogue à faire des critiques, au point où je me suis dit: testons pour de vrai la qualité de mes propos, envoyons une critique à une revue!

(En passant, j'ai ralenti la quantité de critique dans le blogue, car je me suis rendue compte que ce sont les articles les moins lus. Profitons-en pour un sondage: ça vous intéresse, les critiques de livres dans ce blogue???)

Tout ça pour dire que ça me donne un petit velours que de signer ce contrat. Moi qui me disait que ce devait être compliqué, faire publier sa critique, qu'il fallait avoir une certaine réputation ou je-ne-sais-trop.

Oui, je vois les choses toujours plus compliquées qu'elles ne le sont vraiment.


13 oct. 2013

Lancement conjoint: Brin d'éternité #36 et Le sabbat des éphémères

Vendredi dernier (pas avant-hier, mais l'autre d'avant), j'ai enfin fait une apparition à un lancement de Brin d'éternité! Depuis le temps que je voulais y participer. Pour célébrer l'événement, j'ai acheté ma première copie de ladite revue (ok, ici je suis un peu honteuse, mais il faut un début à tout, non?).

Le lancement avait lieu à l'Amère à boire. Je n'étais pas allé dans cet endroit depuis longtemps, mais j'en gardais un bon souvenir, entre autre celui d'avoir retrouvé un ami de longue date que j'avais perdu de vue quelques années. Son rire caractéristique avait résonné dans la salle du rez-de-chaussée. Je m'étais levée pour héler son nom. Depuis, nous avons gardé contact.


Fidèle à mon anxiété qui m'interdit d'être en retard, je suis arrivée tôt. Le lancement débutait à 17h, j'ai franchi la porte de l'Amère à boire à 16h55. Tout semblait normal, rien ne laissait transpirer la présence d'une horde d'écrivains et de lecteurs issus de la littérature de genre. Ok, j'étais pourtant sûre que c'était là. Plutôt que de rebrousser chemin (ce qui m'est souvent arrivé dans  pareille situation), j'ai interrogé les serveuses au comptoir, qui m'ont dirigée vers le troisième. J'avais oublié qu'il y avait un troisième. Je n'y avais d'ailleurs jamais mis les pieds. J'ai gravi les marches pour être accueillie par nul autre que Jonathan Reynolds. Je ne sais pas pourquoi, il est toujours la première personne que j'aperçois quand je vais à ce type d'événement. Peu à peu, j'ai croisé d'autres connaissances, j'ai été le dindon d'une farce qui abusait de ma crédulité (je suis trop polie pour questionner la véracité des choses qu'on me dit, et je me remets si facilement en doute, qui suis-je pour contredire une personne qui paraît si sûre d'elle). Bref, après le malaise volontairement provoqué par la blague, les conversations ont continué, les gens du milieu ont continué à défilé et je m'étonnerai toujours de la quantité de personnes qui se souviennent de mon nom.

Je devais partir tôt, pour des raisons familiales, mais j'étais très contente de voir tout le monde, même si pour certain, le "Bonjour" s'est retrouvé dans la même phrase que le "Au revoir et à la prochaine."

Donc, à la prochaine tous!

6 oct. 2013

Réécriture, épisode 2: L'implantation d'information en amont.

Avec la réécriture du premier chapitre presque terminée, j'ai fait face à un dilemme fréquent: "Est-ce que je mentionne cet élément tout de suite?" accompagné de souvent de son grand ami: "Est-ce que je répète cette information maintenant, ou c'est trop tôt?".

Oui, je suis dans l'implantation d'information en amont. C'est-à-dire que j'ajoute ces détails qui sont apparus plus tard en cours d'écriture ou qui ont été décidé pendant le travail préparatoire afin de donner du corps, de la texture à mon monde. Sauf que ce n'est pas évident d'implanter sans que ça ait l'air "scotché" là. J'ai deux ou trois passages qui m'ont donné plus de fil à retordre là-dessus. Des fois, il y a aussi le danger de transformer un passage correct en un info-dump avec des dents pis de la bave et une ou deux tentacules.

Pour l'instant, par contre, ça va. Beaucoup mieux que ce que je craignais. J'ai encore un peu de difficultés avec la caractérisation des personnages, car j'ai l'impression de ne pas assez varier les détails d'un à l'autre et je ne sais pas à quel degré répéter ces détails. Je ne veux pas tomber dans l'homérique, du genre à coller les deux mêmes épithètes à un personnage tout le long du récit (ok, on pardonne parce que c'était de l'oral, mais à la lecture, ça devient presque comique).

Bon, j'y retourne!


28 sept. 2013

Réécriture, épisode 1: la préparation.

Bon, voilà, la relecture est terminée.
Terminée aussi la lecture des commentaires du cobaye qui a le premier traversé le roman.

Après une petite déprime, je me suis embarquée vaillamment dans la réécriture. J'ai sauté de commentaire en commentaire pour résoudre les problèmes, mais après un chapitre et demi à ce rythme, j'ai commencé à douter. Ça ne pouvait se dérouler aussi vite, aussi simplement. J'y allais trop à la légère. J'ai donc résolu de recommencer du début, en lisant phrase après phrase pour peaufiner, mettre de la viande, insérer des éléments qui apparaissent tard dans le roman.

Oui, surtout ce dernier point. On se rappelle que ce roman a débuté en nouvelle de vingt page, pour évoluer vers une novella de quatre à cinq chapitres avant de finir en roman de onze chapitres (sûrement douze après la réécriture, ce onzième chapitre est trop long!). En cours de route, il m'a fallu étoffer bien des aspects qui, dans les premiers chapitres, sont peu abordés. Maintenant, il faut planter en amont. Sans oublier les personnages, qui manquent un peu d'éléments récurrents pour bien les camper dans l'imaginaire du lecteur.

Donc j'ai mis la réécriture sur la glace, le temps d'approfondir et de déterminer tous ces détails si importants qui donnent du corps à l'univers, des caractéristiques de personnages aux types de meubles utilisés en passant par le niveau de connaissance et aux noms donnés aux appareils technologiques. Certains diront que j'aurais dû faire ça il y a bien longtemps, mais c'est dur de déterminer quelque chose quand on ne sait pas qu'on va le rencontrer! Peut-être mes prochaines écritures seront-elles moins errantes... Quoique ce n'était pas si mauvais, d'errer à la découverte de ce monde!


21 sept. 2013

Relecture, épisode 4: Les passages très moches

Il y en a, partout, dans tous les chapitres. Dans certains chapitres, il y en a plus que d'autres.Ces passages qui sont à réécrire de A à Z. Pas juste à effacer, non, ça, c'est facile: delete, et le tour est joué.

Ces passages moches, on les reconnait à la petite voix dans notre tête qui s'exclame: "De kessé t'as voulu dire là?" ou encore: "T'avais hâte de passer au passage suivant!" ou le très récurrent: "J'pense que tu devrais reconsidérer l'idée d'écrire". On voudrait les effacer tout bonnement, mais voilà, la cohérence du texte, de l'intrigue, de l'histoire, demande son existence.

Vous faites quoi devant ces passages? Moi, je bloque toujours un moment. Le passage flotte dans ma tête, me hante, mais je n'arrive pas à m'attabler pour le remplacer. Puis j'écris la première phrase. Et je bloque encore. Souvent, c'est face à ces passages que l'internet devient l'ennemi, l'échappatoire facile. Ça ou le livre que je suis en train de lire. Ou le ménage, car il y en a toujours à faire, du vrai ou de l'inventé.

En fait, j'opte rarement pour la table rase dès le début, j'essaye toujours de sauver les meubles, d'ajouter un mot, d'en inverser et d'enlever plusieurs, mais il arrive qu'il n'y ait rien à faire d'autre que de reprendre le tout depuis le début. Alors, il y a des éléments que je réutilise de la première version, plus que ce à quoi je m'attendais, souvent.

Je ne sais pas ce qui me fait tant bloquer devant ces passages. Peut-être l'angoisse d'écrire quelque chose qui paraîtra "collé" là.

16 sept. 2013

Relecture, épisode 3: la Carte.

Dans mon dernier chapitre, je retourne dans la ville du deuxième chapitre.
À la relecture, je me rends compte que la topographie du lieu n'est pas claire, que ma description alors que les personnages reviennent est confuse, en plus de ne pas tout-à-fait correspondre à celle faite précédemment.

Je réfléchis donc à la disposition de la place, à la logique inhérente au milieu (un désert) et je regarde des images de villes dans le désert, pour essayer de voir les récurrences. Je pense que ma "carte" initiale, toute dans ma tête, n'était pas adéquate, ni assez claire.

J'ai un petit préjugé envers les cartes en début de roman. Ça me rappelle certains livres pas très bons de ma jeunesse. Pourtant, ces cartes peuvent être très utiles dans certains romans. Malgré cela, ici, il s'agit d'un outil pour auteure, et un outil que je devrai utiliser pour d'autres éléments de cette histoire. Il y a des paysages flous, décrits avec les mauvais mots. Il y a, non pas des inconsistences,  mais un manque de répétition, de récurrence de certains éléments qui aideraient à asseoir le monde. Je dois me développer des fiches, un système pour structurer mon information "hors-texte".

J'ai un fichier avec les informations. Et je me suis rendue compte que ce n'était pas pratique d'alterner entre deux textes (version commentée par moi + version commentée par le lecteur) et ce fichier. Première étape, j'ai donc imprimé le fichier. Maintenant, je vais pouvoir reclasser le tout, restructurer. Avec de la chance, je trouverai le système, celui que, la prochaine fois, j'adopterai dès le début.

C'est ça aussi, un premier roman. C'est apprendre à écrire, mais aussi apprendre tout ce qu'il y a autour de l'écriture. Même si on nous en a parlé et tout, il n'y a rien comme devoir le faire.


2 sept. 2013

Le thé au travail: (re)découverte de la joie de fabriquer des accessoires.


Dans le cadre de mon travail, je dois faire des vitrines (ce qui me fait toujours penser au "classique" des années 80: Mannequin). Pour le mois de septembre, le mois de la rentrée, nous avons décidé de nous aligner sur la thématique de l'asso étudiante et du Service aux étudiants: Les Superhéros.

Je n'ai jamais fait de cosplay. Pas que ça me tente pas, j'ai fait un grand nombre de costumes d'Halloween. Cependant, j'ai toujours l'impression que mes concepts sont trop poussés, ou mes costumes pas assez ressemblants ou trop "broche à foin". Bref, je suis difficile.

Cependant, dans ma quête de trucs à mettre en vitrine, je savais que, pour le batsignal, il me fallait sortir mes talents de bricoleuse.   Cependant, je comptais sur un marteau de Thor qui a été oublié...

Alors hier, je me suis lancée dans le système D: une boîte de chaussures, du papier d'aluminium, un rouleau d'essuie-tout et du feutre brun qui errait dans mon garde-robe depuis plusieurs déménagements.

Voici le résultat:


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Ok, rien de spectaculaire, mais pour une fois, je ne me suis pas dit que je n'avais pas les instructions pour accomplir adéquatement la tâche (vous ne pouvez pas savoir combien de fois cette raison m'empêche de faire quoique ce soit!).

J'vous montrerai la vitrine, je vous jure.

Ptête que je pourrais faire de quoi pour la prochaine parade de Boréal? Ou me faire un costume d'Halloween cette année?


18 août 2013

Relecture: épisode 2

Le roman dont je fais en ce moment la relecture (mon second roman complété, mais je passerai sous silence ma première "œuvre") a pris sa source dans une nouvelle que j'avais écrite il y a (très) longtemps pour le prix Solaris. Je la pensais complète, avec sa vingtaine de pages, mais on m'a encouragée à ne pas laisser mes lecteurs en plan et à poursuivre ce début d'histoire.

Quand j'ai participé à mon premier atelier d'écriture, la nouvelle avait grossi pour contenir désormais quatre chapitres. J'en étais bien contente et satisfaite. Cependant, même réaction de mes collègues d'atelier que pour la nouvelle: ça ne pouvait se terminer ainsi!!! L'histoire n'était pas finie!

J'ai donc rédigé un cinquième chapitre, après quoi j'ai eu la confirmation que je ne pouvais m'en sortir en-dessous d'un roman.

Grande entrée en matière pour dire que j'avais déjà révisé les quatre premiers chapitres quelques fois et le tout était assez cohérent. Bon, il y avait quelques éléments mentionnés plus loin dont je me souvenais qu'ils valaient la peine d'être plantés en amont, mais pas trop.

Par contre, quand j'ai commencé à relire le chapitre 5, les choses se sont gâtées. J'étais en plein territoire de transition, quittant l'idée d'une novelette pour plonger dans le roman. La destination encore floue, l'écriture est empêtrée, incertaine. Soudain, tous ces personnages apparus au chapitre 4, auxquels je n'avais pas donné de nom parce que, pour une si brève présence, je n'en voyais pas l'utilité (on pourrait déjà débattre de se raisonnement), sont devenus des êtres flottants, qu'il fallait présenter. Et là, présenter des personnages deux jours après leur apparition, je peux vous dire que ça fait bizarre. En plus, le début du chapitre redouble la fin du précédent.

Soyez rassurés, par après, j'ai pris un rythme de croisière et le texte coule mieux. Ce chapitre-là par contre....

Je vous garantie que ce chapitre de transition à lui seul demande beaucoup de travail!

13 août 2013

Relecture: épisode 1

Bon, voilà, j'ai entamé la relecture de mon roman.

Je l'ai laissé dormir au moins deux moins avant de m'y replonger. Il faut dire que les premiers chapitres n'ont pas été touchés depuis... 4 ans??? La honte (ou plutôt: yay, bravo moi d'avoir accéléré mon rythme d'écriture).

Donc c'est la première fois que je relis un truc aussi massif (90 000 mots tout de même), alors je me suis posée la question: Comment je m'y prends? À partir de la page 1, vous allez me répondre (vous êtes drôles vous savez :P ). En fait, comme j'ai une lectrice en parallèle qui fait des commentaires de son côté, je me voyais mal faire des changements et rendre ses efforts caduques, alors j'ai adopté l'option "commentaire".

Au début, outre les "Enlever ce mot/phrase/paragraphe", je mettais une petite indication sur quoi retravailler, sans faire la réécriture comme telle. Sauf qu'à la vitesse à laquelle s'accumulaient les commentaires, si je ne réécrivais pas de suite - même si la nouvelle formulation était dans la bulle de commentaire - j'allais devoir refaire tout le travail. Je crois qu'au début, je ne m'attardais pas à faire la réécriture car je voulais faire vraiment une lecture, me plonger dans l'univers pour voir si tout collait, saisir l'atmosphère du roman... Mais voilà, malgré tout le recul, mon regard n'est pas neuf, et j'ai fini par me lancer dans la réécriture. Ça rend la relecture beaucoup plus satisfaisante.


13 juil. 2013

Souvenirs, version écrivaine

Me voilà de retour de mes vacances au Mexique où je suis allée en voyage de noces.

J'y ai vécu une expérience hors du commun, puisque le nouvellement mari et moi-même, on s'est payé un truc un peu luxueux et de belles excursions.
On a pris des photos, mais la majorité de nos activités ayant lieu à proximité ou carrément dans l'eau (et à proximité d'une Josée à la maladresse légendaire - c'est génétique, vous demanderez à ma parenté), on n'en a pas tant que ça.

Ce qui ne veut pas dire que je n'ai pas fait le plein d'images... à la sauce écrivaine.
Non, je n'ai pas tenu un journal (je n'ai presque pas écrit), mais disons que mes réflexions, pendant que j'admirais les paysages, que je visitais les récifs de corail ou que je descendais en rappel dans une grande cenote, étaient les suivantes:
- Comment je pourrais décrire ça???
- Dans quel contexte je peux transposer cette description ? (comme de transposer la danse des algues vers la gestuelle d'un extra-terrestre).
- Que pensent de nous ces gens (les locaux, les employés de la place, etc)?
- Comment vivent-ils? Comment vivront-ils dans cent ou deux cent ans? (ok la c'est la science-fictionneuse qui s'en mêle).
- Quelles histoires se cachent derrière les gens, les lieux, les rencontres?

Donc, plein d'images, mais aussi de questions, de personnages, de situations...

Le dépaysement a permis d'étoffer les archives, où mijotent un tas de détails qui surgissent de temps à autres pour pimenter une histoire, donner de la chair à un personnage ou concrétiser un monde.

2 juil. 2013

Préparation à la relecture

Comme révélé plus tôt ce mois-ci, je repousse la relecture du premier jet complet de mon roman.
Durant cette période où je ne me sens pas prête à me replonger dans le texte (bon, va falloir que quelqu'un me pousse en bas du plongeon un moment donné!), j'ai décidé de faire quelques lectures sur l'écriture.

J'ai relu Comment écrire des histoires d'Élisabeth Vonarburg. D'accord, c'était à la fois pour me préparer et à la fois pour me sentir un peu en communion avec tous ces chanceux qui trimaient dur à l'atelier long. Un jour, je le ferai cet atelier long!

J'aimerais bien lire d'autres livres sur le sujet, mais je n'en connais pas vraiment.

Que lisez-vous sur l'écriture? Des livres d'écrivains (lesquels?)? Des livres sur la stylistique ou la ponctuation?

Comment vous préparez-vous à  la relecture? Le texte dort-il longtemps ou non? Ça vous angoisse?

22 juin 2013

Reprise des mauvaises habitudes de bibliothèque

Depuis peu, j'ai repris ma fréquentation assidue de la bibliothèque municipale.

Dans ma jeunesse, nous habitions à moins de dix minutes à pieds d'enfant de la petite succursale du quartier, et j'y passais des heures, sans compter les voyages extravagants à la "grosse bibliothèque", soit la succursale principale non loin du terminus d'autobus.

J'ai laissé un peu tomber mes habitudes au début de la vingtaine, avec tous les livres de cours à lire et les multiples déménagements. Quoique durant mes vacances, je faisais des emprunts excessifs à la bibliothèque...

Me voilà de retour, avec un outil encore plus magnifique: le compte en ligne, qui permet de réserver n'importe quel livre de l'île de Montréal et de le faire venir à sa succursale. Petite, je détestais demander ça, mais je perdais des heures à fouiller les rayons,  à la recherche des couvertures gris-argent des PressPocket entre autres.

Le problème, éternel, c'est que je prends trop de livres. Non seulement j'en réserve trop, et ils arrivent tous en même temps, mais en plus, j'ai cédé à la tentation, la fin de semaine dernière, de parcourir les rayons de ma succursale de Maisonneuve. Et de repartir avec trois titres de plus, tous imprévus (ok, pas le deuxième volume d'Hanaken, lui, c'était prévu, pis je l'ai lu en une journée, dans la salle d'attente d'une urgence).
Le problème corollaire: je remets mes livres en retard, parce que je veux bien les lire, mais il faut que je les renouvelle. Ça, au moins, je peu le faire par internet aussi (soupir de mon  porte-monnaie), cependant, je n'y pense pas tout le temps.


Enfin, j'ai plein de livres dans ma bibliothèque personnelle, et sur ma liseuse électronique! Et voilà qu'en plus, j'en prends à la bibliothèque! Ouf, je n'arriverai jamais à lire tout ça!!!

16 juin 2013

Repousser l'inévitable relecture

Ça fait un bon mois que j'ai terminé d'écrire mon premier roman (premier jet, on s'entend).

Je l'ai envoyé à une lectrice, qui m'envoie ses corrections chapitre par chapitre. Cependant, je désire relire le tout par moi-même avant de me plonger dans lesdites corrections.

Je n'y arrive pas. Le fichier est ouvert - oui, en ce moment même - sur mon ordinateur et je ne le lis pas. Je suis terrifiée! Le premier chapitre a été écrit il y a si longtemps, il y a eu tellement de pauses entre certaines sections. Malgré un premier commentaire global assez positif de ma lectrice, j'ai peur d'affronter, non pas mon texte, mais la petite voix dans le fond de ma tête qui va juger de tout. Je la connais, elle n'a pas la réputation d'être tendre.

Je dois lire ce foutu texte.

J'essaye de me distraire, je me suis dit que je pourrais prendre une pause et me changer les idées en écrivant autre chose, mais en dépit des multiples projets que je souhaite écrire, je n'arrive pas à noircir une seule ligne, ni même à me plonger dans une des histoires pour au moins l'élaborer ou l'explorer dans ma tête (ce que je fais souvent le soir pour m'endormir). C'est le vide complet dans mon cerveau.

Au moins, j'arrive à lire, sauf mon roman.

Ai-je déjà dit que j'avais un petit souci avec l'anxiété?
Aaarrrrgh!

Suis-je la seule qui procrastine à l'aube d'une relecture?

2 juin 2013

"Pushing Ice" d'Alastair Reynolds (2005)

Résumé

Un prologue nous présente une humanité qui englobe des milliers de mondes et qui cherche un geste pour célébrer ses 10 000 ans d'existence. Une des propositions suggère d'envoyer des sondes à la recherche de leur Bienfaitrice, qui a permis l'émergence de leur Congrès.

Ensuite, l'histoire nous ramène en 2057, à bord d'un vaisseau, le Rockhopper,  qui capture des astéroïdes pour renvoyer leur glace et leurs matières premières utilisables vers la Terre. Alors qu'ils effectuent un contrat, une des lunes de Saturne, Janus, se dégage de son orbite tandis que sa surface s'effrite, révélant une structure métallique, robotique. Comme leur vaisseau est le plus près du phénomène, on demande à l'équipage du Rockhopper de suivre Janus le plus longtemps possible pour recueillir des données, et si possible, s'y poser. Le vote est serré, mais l'équipage décide en faveur de la poursuite de Janus. Cependant, des soucis techniques menacent leurs espoirs de retour, sans compter que Janus accélère, puis les happe dans son sillon.

Ce qui n'est que le début de leurs aventures au cours desquelles s'affronteront deux femmes, deux anciennes amies, dans une lutte pour la survie de l'équipage de Rockhopper.


Commentaire

Pushing Ice  nous embarque dans l'aventure grâce à une situation accrocheuse ancrée dans un monde bien développé ainsi que des personnages complets et humains. Le réalisme des relations entre les protagonistes, qui tient entre autres à l'acceptation de l'irrationalité de certaines de nos actions, et de leurs tourments, constitue une des forces de l'oeuvre. La cohérence scientifique et technologique ainsi que la prise en compte des contraintes liées à la situation d'exil est l'autre force. L'écriture est efficace, insérant les éléments d'information avec habileté, de sorte que le lecteur ne se sent jamais inondé par celle-ci.

Au niveau de l'histoire, la connexion entre celle-ci et le prologue étonne car elle prend un aspect inattendu. Par contre, les longs sauts dans le temps m'ont agacé, je crois surtout à cause de certains choix (ce que l'auteur présente vs. ce qu'il raconte) ainsi que de leur présentation. Cependant, la persistance de certains filons leur donne une cohérence. Enfin, un des éléments-clés de la finale apparaît trop tard, alors qu'il y aurait eu des occasions d'en parler avant. Cela donne une mauvaise impression, comme s'il s'agissait d'une idée arrivée en cours de route et que l'auteur n'aurait pas reculé pour l'intégrer.

 Ce roman fait partie de ces space opera "réalistes", aux dimensions temporelles immenses qui se terminent bien souvent dans un temps quand l'espèce humaine, après avoir vécu, s'est éteinte comme toute autre espèce. Je ne suis pas adepte de cette vision et ça a laissé une amertume à la fin du récit.

En résumé, Pushing Ice est une histoire complexe de relations humaines, de persévérance face aux défis de survie, relevés grâce à l'ingéniosité. Le roman se lit bien grâce à la combinaison heureuse des personnages, des situations et d'une plume fluide - parfois un peu trop technique, surtout que je l'ai lu en anglais - et, si on pardonne ses trois faiblesse - deux de construction et une d'idée, mais cette dernière relève du goût personnel - , on passe un très bon moment.

6 mai 2013

Premières à Boréal

Avec cette troisième présence à Boréal en autant d'années (ma première participation remonte à 2008, mais je suis restée à l'écart les deux années suivantes, à cause d'Anticipation, puis d'un horaire de travail incompatible), j'ai vécu quelques premières fort agréables.

D'abord, j'ai combattu ma gêne! Ouioui, je vous le jure, j'ai salué des gens et j'ai même eu des conversations! Ok, j'arrête l'autodérision ici.

Ensuite, j'ai animé ma première table-ronde. Je pensais qu'à 9h30 le matin, j'animerais pour une salle plutôt endormie et à demi vide. Eh bien non! Les Boréaliens étaient au rendez-vous, bien à l'écoute et, surtout, bien participatifs! Les invités ont bien élaboré sur les questions, semant des pistes à approfondir, suscitant questions et réactions de notre public. Ça m'encourage à recommencer l'expérience l'an prochain.

J'ai aussi enfin osé le concours d'écriture sur place. J'ai accompli l'exploit dans le couloir près des salles principales du Congrès, ce qui n'était pas nécessairement la meilleure idée, avec le bruit et les passants, mais c'est pas grave. J'hésitais, je n'étais pas certaine, j'ai dit à Julie qu'un jour je le ferais, pis là, elle a répondu la meilleure chose: "Un jour, je vais vous croire." J'ai senti le scepticisme un peu déçu, je n'étais pas sûre de vouloir assister à la table-ronde suivante. Je me suis lancée!!! Ok, j'ai rien gagné (j'avais quand même un petit espoir, j'ai ma fierté!), mais ça a fait du bien.

Enfin, j'ai voté pour quelques prix Aurora-Boréal. Au départ, je n'osais pas, car je n'avais rien lu qui était en compétition pour la catégorie principale. Après m'être fait fustigée de ne pas voter, j'ai fait de mon mieux dans les catégories où j'avais fait des lectures.

J'aurais pu faire la mascarade, mais je n'ai pas osé amener mon seul costume, qui faisait trop médiéval à mon goût. Peut-être l'an prochain.

Je parlerai des tables-rondes auxquelles j'ai assisté plus tard. Promis.

5 mai 2013

Premier jet terminé!!!

Ceux qui me connaissent par l'atelier d'écriture connaissent Mirage.
Vous savez, cette nouvelle que vous vouliez tous que je transforme en roman?

Ben voilà, j'ai fini le premier jet! 11 chapitres, 93 103 mots.

Plus de cinq ans.

J'ai déjà dit que je ne travaillais pas très vite. Cependant, la moitié a été écrite en deux ans, les quatre derniers chapitres en quatre mois.

J'accélère et je me discipline. Et j'arrête de me disperser dans mille projets que je ne termine pas.

Et celui-là n'est pas terminé! Maintenant: la réécriture.

3 mai 2013

Boréal!!!!

C'est le Congrès Boréal en fin de semaine.
Ça va faire trois ans de suite que j'y vais, après une absence de trois ans suite à ma première participation.

Cette fois-ci, je fais le grand saut, j'anime une table-ronde. En grande matinale, j'ai hérité de la table-ronde du samedi matin, 9h30, intitulée La fantasy peut-elle se passer de mode?

Je suis un peu beaucoup nerveuse. Je suis très critique de la façon dont ces tables-rondes sont animées et je mets peut-être la barre un peu haute. Après tout, s'il y a bien un congrès convivial en ce monde, c'est bien celui de Boréal.

Au-delà des activités, c'est aussi l'occasion de croiser tout le monde. Vous tous que je ne vois qu'en cette occasion. Ouais, je pourrais changer ça aussi, mais je suis très casanière. Les échanges et discussions sur la bande, l'ambiance, c'est toujours très inspirant et rechargeant.

J'espère ne pas trop être gênée.

Si vous me reconnaissez pis que je ne vais pas vous voir, n'hésitez pas. Il est probable que je suis juste en train de me creuser la tête pour trouver la bonne façon de dire : "Bonjour, comment ça va?" (et que j'ai peur de ne pas être reconnue, pis là c'est embarrassant, pis tu te dis: non mais, j'suis un peu prétentieuse non de penser que X va se rappeler ma binette!)

Ok, j'arrête le billet là, on se voit ce soir :)

29 avr. 2013

Stylo ou clavier: c'est l'histoire qui décide!

Au début, j'était incapable d'écrire directement à l'ordinateur. J'aime tellement la sensation du crayon ou du stylo sur le papier (je suis un peu maniaque quand je teste un stylo d'ailleurs, il doit glisser, mais pas trop, il faut un peu de résistance pour ajouter une dimension très tactile à l'exercice). Je me disais aussi que la retranscription servait de réécriture.

Cependant, le temps de retranscrire devenait prohibitif pour l'avancée de certains projets et, sur ceux de plus longue haleine, la réécriture alors que l'histoire n'est pas terminée est plutôt insatisfaisante.

Alors j'ai pris l'habitude d'écrire directement au clavier.

Mais voilà que j'arrive vers la fin d'une histoire et mon cerveau refuse de fonctionner devant l'écran. Je m'entête, mais ça bloque toujours! D'accord, je vais jouer un tour à ce cerveau. Hop, je sors papier et stylo, en insistant avec moi-même que je ne dois pas tomber dans mes manies de m'empêcher de continuer sur papier ou ordinateur ce qui est commencé sur l'autre (comme en milieu de paragraphe, ou si tout n'est pas fini de retranscrire ou me permettre d'en faire un petit bout direct sur ordinateur et de reprendre sur papier).

Ça démarre un peu, je retranscris, j'essaye de pousser un peu plus loin sur l'ordi, ça échoue, je reprends le stylo.

Je dois vous dire que pour la retranscription, j'irais sûrement plus vite si je pouvais le faire en automatisme, en débranchant la fonction auto-critique de mon cerveau. Non, des fois en retranscrivant, je passe une demi-heure paralysée par une mauvaise tournure de phrase que je ne peux quand même pas laisser là, non mais!

Et là, c'est reparti pour le clavier!

Je pense quand même que je préfère écrire un premier jet à la main, ou au moins jeter les idées principales et l'embryon de plan sur papier.

24 avr. 2013

Congrès livre

Bon, demain je vais à un congrès sur le marché du livre.
Ça fait maintenant un peu plus d'un an que j'ai quitté le milieu de la boulangerie pour travailler dans une librairie scolaire. La chaîne de commercialisation du livre, ce n'est pas si simple et c'est un marché qui vit d'énormes bouleversements.

J'ai hâte à ces tables rondes, en espérant qu'on ne nous annonce pas continuellement la fin du livre!

18 avr. 2013

Les appels de textes et moi

Cela fait un bout que je veux écrire ce billet et, depuis la première idée, ma perception s'est transformée. Le billet de Geneviève Blouin sur la multiplication des projets m'y a fait repenser.

Je publie peu. J'écris lentement et, surtout, je termine peu de projets. C'est plus facile de se lancer dans un nouveau premier jet que de plancher sur une correction. Je suis aussi une personnalité étrange: il me faut un mode d'emploi. Je ne suis pas très fonceuse, alors si je ne connais pas les règles de fonctionnement, je n'ose pas. Donc, je n'avais jamais recherché les mille et une méthodes de se faire publier. Je n'avais jamais découvert les appels de textes. Je les ai découverts il y a quelques années, sans savoir qui cela concernait. Et puis, par hasard, puis par recherche, j'en ai trouvé quelques uns.

Mais voilà, c'est bien beau un appel de texte, mais rappelons-nous que j'écris lentement. Ils ne sortent pas un an d'avances, ces appels! C'est bon pour le moral, pour un petit coup de pied au derrière, mais au bout du compte, pour le moment, ils constituent une distraction du Projet Principal.

Je suis tentée, vraiment. Le dernier que j'ai essayé terminait à la fin d'octobre. Je n'ai pas réussi à achever mon histoire pour la date buttoir. J'ai perdu deux mois. Bon, pas tout-à-fait perdu, j'ai quand même un premier jet, mais il n'est pas soumettable.

J'aimerais un jour devenir prolifique et envoyer des nouvelles à ces appels de textes, mais pour l'instant, je me concentre sur le Projet. Il doit finir! Y'en a marre! Après, je verrai comment je réussis à combiner les deux, soit un projet de longue haleine et des nouvelles. Je trouve un peu plate d'attendre d'être à la fin d'un long projet pour essayer quoique ce soit dans le domaine du court. Comment gère-t-on deux histoires menées de front?

J'écris un peu plus vite en ce moment. Peut-être qu'à la fin du Projet, un nouveau mode opératoire serait envisageable. 


11 avr. 2013

Quand un livre "pour les Nuls" vous fait sentir VRAIMENT nulle!

Dans le but de mieux comprendre certains éléments dans ces chers romans de Hard SciFi que j'aime tant (mais dans lesquels je rencontre des concepts que je comprends vaguement et qui reviennent fréquemment, comme le point Lagrange et la géométrie non-euclidienne), j'ai décidé de me remettre à la Science! On s'entend que j'ai arrêté tout ça tôt dans mon secondaire, choisissant des options en musique et en histoire plutôt que de bifurquer vers les traditionnels cours de physique et chimie.

D'abord: pas évident de trouver des livres d'initiation qui ne sont pas fait pour les enfants ou qui n'appartiennent pas à la série des "Bidule pour les Nuls" (dites-vous qu'il existe un livre pour les Nuls sur comment élever et nourrir vos poulets en milieu urbain!).

Alors j'ai pris La physique pour les Nuls à ma bibliothèque locale.

J'ai lu 4 chapitres en plus d'un mois. Et je me sens vraiment poche. Peut-être est-ce parce que le chapitre 3 parle d'astrophysique et se réfère constamment aux chapitres 8, 11 et 42 (sérieusement, c'est abuser! Je veux bien que le livre soit monté pour qu'on n'ait pas à le lire en ordre, mais là, c'est comme s'il avait été monté à l'envers). C'est peut-être aussi parce que pour chaque concept, je demeure avec un "mais comment ils ont fait pour arriver à cette conclusion / pour trouver ça???"

En fait, c'est peut-être parce que c'est trop superficiel comme survol? Ou parce que je dois m'habituer à ne pas obtenir les réponses pour tout. Après tout, il y a des choses nébuleuses en science.

Qu'est-ce que je fais? Je persiste avec ce livre, je m'en trouve un autre, je commence avec La chimie pour les Nuls à la place?

1 avr. 2013

Chapitre faussement fini

Au milieu du mois de mars, un certain mardi, j'ai terminé le dixième chapitre de mon interminable roman, comblée de bonheur malgré le constat qu'il me faut un onzième chapitre.

Quelques jours plus tard, je couche sur papier le plan du onzième chapitre. Et là commence le blocage. Je n'arrive pas à débuter ce foutu chapitre, figée devant mon écran avec ce regard de poisson mort. Dans ces moments-là, je suis trop facilement détournée de ma tâche par le vil internet et son puits sans fond de fanfiction (oui, j'avoue ici mon vice honteux). Alors je décide d'opter pour le plan ultime de désembourbage: je sors le carnet papier, les stylos et les crayons de plomb (parce que mes stylos sont tous en fin de vie). Ça démarre malgré un début insatisfaisant, parce que j'ai toujours l'excuse de me dire que je vais revoir le tout lorsque je retaperai à l'ordinateur. (Et ici, je souligne que le retapage n'est jamais aussi rapide que ce que j'évalue, à CHAQUE fois, parce que je ne suis pas capable de retranscrire en automate, sans corriger et faire une première lecture critique).

Une dizaine de pages manuscrites plus tard (et le décès de deux stylos), je me dis que je suis prête pour la retranscription. Et je bloque. En début de chapitre, ce que j'avais repoussé pour pouvoir poursuivre l'écriture.

Finalement, je comprends: ce bout de début dont je ne sais que faire, que je ne sais pas comment écrire, il n'est pas à sa place! Je l'écris en espèce de flashback raté et c'est moche. Parce qu'il devrait être en fin de chapitre 10.
Aaaah, il n'était pas fini, le mozusse! (je sors les gros jurons là).

Ben c'est fait, là, pour de vrai, il est fini!

Et j'ai pu me lancer sereinement dans mon chapitre 11. Le dernier j'espère.

23 mars 2013

Lire sur l'écriture: "Mémoires d'un métier: Écriture" de Stephen King (2000)

J'ai souvent fureté dans la section de ma bibliothèque où il y avait les livres sur l'écriture, quand j'étais adolescente. Sans jamais oser en emprunter un. Pourquoi? D'abord, je me souciais un peu trop de ce que les bibliothécaires allaient penser de mes emprunts (j'vous parle pas de ma période ésotérique, où je m'efforçais de ne pas être surprise à même regarder ces livres), ensuite parce que j'avais cette conception romantique - et combien erronée - que l'écriture, on l'avait ou on ne l'avait pas, ça ne s'apprend pas.

Les ateliers d'écriture m'ont bien domptée sur le sujet!!!

Donc, après en avoir entendu parler par le biais d'amis auteurs, j'ai lu la version Stephen King de "Comment écrire des histoires" (oui, la version Élisabeth Vonarburg est le premier livre sur l'écriture que j'ai lu... j'attends avec impatience sa réédition).

La partie biographique me faisait un peu peur. Je suis souvent en mode comparaison et j'ai tendance à me dire que je n'ai pas assez persisté, que je ne me suis pas assez intensément impliquée dans l'écriture pour être une vraie. En fait, j'ai bien aimé, après avoir nuancé dans ma tête que le contexte n'était pas le même (un point pour moi).

La section "boîte à  outils" nous rappelle l'importance de notre matériel principal: la langue. Dans tous ses aspects, des plus sympas (ah les champs lexicaux! et les figures de style aux noms rébarbatifs) aux plus arides (pour beaucoup, la grammaire, ou la ponctuation pour d'autres). Dommage que ses références soient anglophones, je dois trouver des références francophones (si vous avez des idées, gênez-vous pas). Tout ça pour dire que l'écriture, c'est bel et bien un métier, dont il faut affiner les outils et notre façon de les manipuler. Comment? Par la lecture bien sûr! Bon, ça, je savais déjà, mais j'avoue que depuis que je fais des commentaires de lecture sur ce blogue, ça m'aide à discerner ce que j'aime de ce que je n'aime pas, mais si j'ai encore des difficultés à en expliquer les raisons.

Enfin, la section "Écriture" est un regroupement de pensées de l'auteur sur les éléments importants. Certains sont intéressants, comme sa perception que, dans une histoire, il faut dire la vérité, ce qui contraste avec le "mens-moi, mais fais ça bien", quoique je peux voir où les deux se rejoignent. Par contre, d'autres éléments sont moins pertinents à cause du contexte (les agents, la façon de contacter les revues...).

Au bout du compte, ce fut une lecture très motivante, bien que je me dise que je ne puisse pas lire 70 livres à l'année ni écrire 2 000 mots à TOUS les jours (hey, j'ai un boulot et une famille!)... du moins au début, mais ça m'a relancée.

Je recommande, de la part de quelqu'un pas très penchée vers les biographies.




7 mars 2013

"Diaspora" de Greg Egan (1997)

Résumé

Des siècles dans le futur, l'humanité est divisée en trois groupes: les êtres de chairs et de sang, les personnalités implantées dans des androïdes et les personnalités implantées dans des polis, ces complexes informatiques enterrés des kilomètres sous la surface de la Terre. Dans ces polis, certaines personnalités sont créées par le système lui-même. Yatima est un de ces 'orphelins'.

Au cours d'une excursion parmi les hommes de chair - eux-mêmes divisés en différentes 'races' suite à des modifications génétiques plus ou moins radicales -, il se lie d'amitié avec certains de ces humains, qui forment une communauté ayant pour but de faire le 'pont' entre les différentes races.

Cependant, les répercussions d'une catastrophe au confins de la galaxie menace toute vie sur Terre. Yatima tente de convaincre les hommes de chair de faire le saut vers les polis, mais tous ne sont pas prêts à abandonner leur choix de vie et plusieurs croient à une manipulation.

Une fois la Terre rasée de toute vie, à l'exception des polis profondément enterrée, plusieurs personnalités élaborent un ambitieux projet de diaspora à travers l'univers, à la recherche d'un endroit sûr qui permettra la pérennité de l'humanité. En chemin, ils exhumeront les signes de l'existence d'autres êtres ayant, avant eux, passé d'êtres de chair à êtres numériques, et qui avaient prédit la catastrophe qui avait rasé la Terre. Ils ont aussi prédit une nouvelle catastrophe avec le potentiel de rayé la galaxie entière.

Commentaires

Lecture complexe, histoire foisonnante d'idées, Diaspora  n'est pas à lire à la légère.

L'univers créé par Egan est complexe, en commençant par les polis et leurs habitants, qui sont au coeur du récit. Cependant, tout l'univers conjoint est aussi complexe, mais peu exploité en soi. On en vient à souhaiter qu'il développe davantage sur les relations entre les races des hommes de chair et sur les androïdes.

Les personnages principaux, des entités des polis, sont décrites et développées en opposition avec les hommes de chair, donc le lecteur lui-même. Tous les liens avec le corps d'origine, avec les émotions et les rituels issus des nécessités corporelles sont mal vus ou vécus comme étrangers. Yatima, le personnage principal, possède une pensée d'abord mathématique, qui s'accomplit dans les jeux théoriques.

Au cours des premiers chapitres, alors qu'on assiste à la naissance numérique de Yatima et à son développement, le récit est noyé sous les détails techniques, technologiques, scientifiques. Dans les chapitres où il y a contact avec les humains de chair, on revient en terrain connu, il est plus facile de s'orienter, et même de comprendre les entités entièrement numériques, par rapport à cette humanité qui nous est plus familière. Cependant, avec leur éradication, l'histoire se poursuit dans un univers uniquement virtuel. Même si les entités visitent des lieux physiques, ils perçoivent tout à travers de l'équipement. Leur dépendance vis-à-vis de la technologie m'a donné le vertige. Je me suis aussi beaucoup demandé, au bout du compte, s'il y a un pépin, comment ils faisaient pour réparer, coincés qu'ils étaient dans leurs gigantesques complexes informatiques.

On pourrait bien sûr argumenter que les perceptions humaines ne sont pas si différentes du traitement des signaux fait par les ordinateurs.

Ensuite, il y a la poursuite de ces Transmuteurs. Le roman se sépare en vingt chapitres, regroupés en huit sections. Au début de chaque section, il y a une petite introduction mettant en scène Yatima et qui parle de la poursuite des Transmuteurs. Cependant, à aucun moment dans les chapitres eux-mêmes nous n'assistons à la découverte des Transmuteurs, ou à l'exercice de déduction ayant mené à l'hypothèse de leur existence. C'est plutôt déroutant.

Finalement, la migration se poursuit d'étoile en étoile, puis d'univers parallèle en univers parallèle, et c'est là où mon imagination a lâché. Parce que je n'ai pas pu concevoir ces univers à 8+1 dimensions, avec ce nord à angle droit dans une nouvelle dimension de mon plan vertical... Non. J'ai compris le but d'un certain chapitre, là où Yatima résout des exercices théoriques pour mettre à plat des formes étranges. Si encore ce n'était qu'une façon de faire exotique, mais le coeur même du propos est ce contraste de dimensions.

Tout ça pour revenir au point de départ. Au-delà des Transmuteurs et des êtres supérieurs aux Transmuteurs. Au-delà de millions d'années inconcevables. Le vertige je vous dis.

Des idées, il y en avait plein ce roman. Des belles, des bonnes. Techniques ou humaines. Mais j'ai décroché face à la lourdeur de l'aspect scientifique et mathématique, un aspect qui, pour moi, prenait trop de place. Un aspect  qui, au final, était l'histoire, et non pas la destinée de l'humanité. Or, les tribulations existentielles d'un extrapolateur de dimensions, ça ne me touche pas tant que ça.





24 févr. 2013

Dune: souvenirs et relecture

Voilà!
Ça faisait un bon bout de temps que je promettais de relire Dune. Avant, je ne relisais jamais, mais depuis peu, j'ai décidé de relire certaines œuvres, lues durant mon adolescence.

J'ai lu Dune vers quinze ans, parce que l'édition à ma bibliothèque municipale était un livre à la brillante couverture argent. Je ne me souviens pas si j'ai vu le film avant ou après. Peut-être ai-je aperçu quelques extraits avant, j'en ai retenu des images très vives.

Pour ce qui est du livre, j'ai surtout été marquée par le moment où Paul développe ses facultés de perception du futur, en particulier parce que je n'avais rien compris. Le tout est resté dans ma mémoire comme un grand moment de confusion. Ensuite, j'ai du mal à distinguer ce qui appartient à quel livre de la série originale. Je n'ai pas une très bonne mémoire de ce que je lis, voilà pourquoi j'ai décidé de relire certains livres.

À cette nouvelle lecture, j'ai été frappée de constater que le duc Leto meurt beaucoup plus tard que je ne me rappelais. Aussi, je ne me souvenais pas beaucoup de toute l'intrigue politique, ni des allusions religieuses. Pourquoi ce livre m'avait-il à ce point marqué si je m'en souvenais si peu, si incorrectement? Pour compenser, j'ai dû mettre une dizaine de petits papiers dans le livre pour me rappeler les endroits où il y a de bonnes citations. Pourtant, je ne suis pas une maniaque de citations. Je trouve que balancer des phrases hors contexte juste pour pavaner, c'est le comble du snobisme. En même temps, je voudrais que des phrases restent dans ma tête à jamais, à cause de leur pouvoir, du sens qu'elles donnent au monde, de la force qu'elles peuvent nous donner. Je m'égare.

Pour finir, je trouve drôle de relire ce classique situé sur une planète désertique alors que j'essaye de terminer mon propre roman dont les protagonistes sont originaires d'une région désertique. Ça m'a fait penser à un tas d'éléments à revoir.

7 févr. 2013

"La Stratégie Ender" de Orson Scott Card (1985)

Résumé

Dans un monde situé un ou deux siècles dans le futur, l'humanité a conquis l'espace, mais la population de la Terre est étroitement contrôlée. Les êtres humains ont rencontré une seule race extra-terrestre, les Doryphores, contre qui ils ont gagné deux guerres. Leur dernière victoire, cinquante ans plus tôt, fut acquise de justesse et depuis, ils vivent dans la hantise d'un retour de leurs ennemis.

Dans ce contexte, la branche militaire du gouvernement a créé une école pour des enfants surdoués afin d'entraîner des officiers hors pairs. Après avoir rejeté les deux premiers enfants d'un couple, les dirigeants de l'école ont permis aux parents de concevoir un troisième enfant, Andrew, surnommé Ender.

Extrait de sa famille et envoyé à l'école militaire, il subira l'entraînement, rendu plus ardu par Graff, le commandant en charge de l'école. Pour Ender, Graff déroge au parcours habituel, transgresse toutes les règles pour placer l'enfant face à des situations impossibles, dans l'espoir de faire du garçon le commandant de la flotte. Il devient urgent de trouver ce nouveau commandant, car la flotte est partie pour aller attaquer les Doryphores sur leur terrain. Le prodige recherché par l'armée pourra communiquer avec sa flotte par le biais de l'ansible, une technologie de communication directe qui fait fi de la physique relativiste.

Commentaire

Avec une prémisse plutôt militaire, ce roman m'a surpris par sa profondeur psychologique et ses personnages nuancés. L'évolution d'Ender, suivie sur une douzaine d'années, raconté du point de vue du protagoniste, est sans compromis, cruel et déchirant. L'auteur  développe un personnage avec ses sensibilités, mais aussi ses noirceurs. En introduction de chaque chapitre,'un extrait de conversation entre Graff et un de ses supérieurs ou subordonnés nous met en lumière ce second personnage, le marionnettiste qui, de tout noir, se teinte peu à peu de gris.

Au contraire, les Doryphores sont peu décrits, montrés comme des gros méchants. Si c'est agaçant au début, on découvre qu'un tel traitement est voulu, et renforce le narrateur aligné puisque l'information est mise au secret par les militaires.

Un des aspects qui ressort de ce livre concerne les batailles entre équipes d'étudiants, qui se livrent en apesanteur. L'inventivité dans les tactiques et leurs descriptions à la fois claires et en mouvement créent un rythme et une atmosphère de réelle compétition et d'étrangeté. Comme ces batailles sont les points forts de la formation et un élément clé du développement d'Ender, leur maîtrise par l'auteur était primordiale.

La technologie de l'ansible, par contre, sert un peu d'élément magique. Aussi, le punch de l'examen final est un peu évident. Peut-être était-ce plus innovateur à l'époque, mais depuis, l'idée a été reprise à plusieurs occasions.

Enfin, j'ai deux bémols à  émettre.
D'abord, dans les introductions mettant Graff en scène, l'attribution des différentes interventions dans les dialogues n'est pas toujours claire. On se demande plusieurs fois qui a dit quoi, ce qui est dommage, car ces extraits sont brefs et les répliques servent à définir les personnages dans un contexte différent, à leur donner de la profondeur. J'avoue que pour une rare fois dans ma vie, je me demande - sans savoir ce qui me pousse à le faire - si la traduction n'est pas en cause.
 Ensuite,  je ne sais que penser des interludes mettant en scène la soeur et le frère d'Ender. Ce sont des personnages primordiaux pour comprendre la psychologie d'Ender. Cependant, bien que leurs manigances politiques aient une influence sur les autorités militaires et un peu le cours des événements, je ne suis pas certaine de la pertinence que ce soit eux qui soient au coeur de ces intrigues politiques. Ça devient un peu trop une histoire de famille.

En résumé, c'est un excellent livre: l'histoire et le rythme sont prenant, les personnages sont nuancés et connaissent d'intéressantes évolutions, le monde est bien placé, avec quelques éléments parlant, sans que l'auteur s'épanche sur des descriptions et des mises en place. Une lecture fortement recommandée.


Qui a une suite. Des éléments sont semés dans le livre, des éléments qui paraissent étranges dans l'histoire présente, mais auxquels on peut deviner un sens dans le contexte d'un premier volet.
Lecture prochaine.

26 janv. 2013

De la nécessité de se fixer un but (ou deux, mais pas dix-huit)

Il est si facile d'avoir des idées pour des débuts d'histoire. J'avais l'habitude d'en remplir des cahiers (en faite, mes agendas du secondaire).
Finir une histoire par contre, ça c'était plus rare. J'ai réussi, une fois, un roman pas très bon, pas de seconde écriture, évidemment refusé par la maison d'édition à qui je l'avais envoyé.

Et puis je me suis éparpillée dans mille projets, sans jamais choisir, sans jamais consacré suffisamment de temps à l'un d'entre eux pour le terminer.

J'ai encore un peu ce problème. Cet éparpillement me rend aussi vulnérable à la procrastination, que j'essaie de combattre en faisant des listes - mais ça, j'y reviendrai un autre jour. Bref, je manque de "focus", de concentration, d'une direction claire. Évidemment, avoir une direction claire implique des choix, implique d'écarter des choses. Mais au moins, j'arriverai enfin à TERMINER quelque chose.

Des fois, je procrastine parce que je sens que quand j'aurai "terminé", il me faudra tout recommencer avec cette histoire. Ça m'est déjà arrivé, et je n'ai pas recommencé d'une façon assez différente, alors j'ai travaillé pour rien (ok, on ne travaille jamais vraiment pour rien, mais le sentiment demeure). Ou encore que ce ne sera que le début des réécritures. Ou que ce sera refusé, donc que j'aurai - encore une fois - travaillé pour rien (et je reprends ici ma parenthèse précédente).

Surtout, je dois cesser de me poser les milles questions à chaque fois que je m'installe pour écrire.

Alors voilà: j'ai décidé de me faire une liste, mais courte, des projets sur lesquels travailler, avec des priorités. Il y en a cinq. C'est déjà pas mal, mais disons que seuls les trois premiers ont leur priorité coulée dans le béton. Après, on verra si c'est toujours d'actualité. Pas de question, pas de choix à faire. Je m'installe pour écrire, je sais sur quoi. Ça ne veut pas dire que je musèle l'inspiration de nouvelles idées: elles iront dans un petit cahier, mises en animation suspendue jusqu'à ce que je sois rendue à une de ces périodes où je me demanderai sur quoi travailler ensuite. Plus de distractions non plus, de  "je vais travailler un peu cette histoire-là pour sortir de cette autre 2-3 semaines" pour se rendre compte que ça fait plus de six mois qu'on n'a pas touché à la première histoire, dont on s'était dit qu'on ferait 4 chapitres dans l'année!!! (Oui, j'suis un peu fâchée contre moi là, quand j'y repense.)

On verra si ça marche.

PS: Bon, ce billet manque un peu de structure. J'ai de la difficulté avec les billets réflexifs, je saute facilement du coq au Dalek. Encore une fois: Josée, arrête de te poser trop de questions!





2 janv. 2013

2013

Bonne année tout le monde!!!

2012:
Je vais faire une première: faire un bilan positif (j'ai cette manie de ne souligner que le négatif).
J'ai repris un rythme de lecture intéressant.
J'ai été pas pire disciplinée pour tenir ce blog (il existe toujours, après tout!!!).
J'ai écouté moins de télé.
J'ai eu de bonnes périodes d'écriture, malgré l'absence de résultats concrets (i.e.: publications).
J'ai participé à des événements, ouioui (Boréal et un lancement, wow, je ne me peux plus!).

Côté famille, on a eu de belles vacances en Mauricie, de la visite; notre garçon continue de nous étonner et nous émerveiller à tous les jours, un mariage en préparation, un nouvel emploi...

Oui, il y a eu les désagréments et mes éternelles plaintes (je vous jure, je n'arrête jamais). Là, y'en a marre! J'empoisonne notre... oups, positif Josée, positif!

Après les coups de minuit de 2013, j'ai eu ma déprime habituelle. Ce n'est qu'une journée comme les autres, un changement au calendrier n'efface pas par magie toutes mes mauvaises habitudes, on ne fait pas table rase.

N'empêche, au matin, sous le soleil radieux d'une froide journée d'hiver comme je les aime, j'ai écrit et j'ai lu et j'ai souri. Belle façon de commencer l'année non? Après tout, chaque jour marque le début d'une nouvelle année! Je donne trop d'importance aux dates, tombant dans l'apathie les autres journées alors que la majorité de nos buts et objectifs demandent un travail constant en perpétuel recommencement.

Donc - roulements de tambour - 2013:
Établir des priorités (je vous parlerai de mes mille millions de listes...).

Terminer Mirage (parce qu'il faut que ça finisse un jour ce truc).
Soumettre au moins une nouvelle.
Poursuivre ce blog.
Lire, pas juste de la fiction, mais aussi des ouvrages de documentation sur des sujets variés et sur l'écriture (si vous voyiez la liste!).

Et il y a toutes ces choses à faire pour je me sente mieux avec moi-même, mais tout ça commence par deux choses: prendre des décisions et m'exprimer sur ce que je veux. (La liste est plus longue que ça, mais c'est pas très marrant, alors...).

Bon, de retour au boulot demain, d'ici là, je profite de cette journée sans garçons (Loig et Julien) pour relaxer, écrire, lire... pis pas trop obséder sur le ménage :P