28 juil. 2014

Tâches qui occasionnent des listes de livres à lire

Il y a des activités dans la vie qui génèrent des listes de livres à lire.
Et nous savons tous que les listes de livres, ça se multiplie, ça se reproduit, ça nous envahit!

Depuis quelques jours, à la librairie, nous déplaçons certaines sections, nous remplaçons des tablettes bancales. Bref, les projets d'été quoi! Alors j'ai fait la remise en ordre de la section des essais en sciences (vérifier que les livres sont dans la bonne section, les remettre en ordre alphabétique, regarder si on n'a pas loupé des droits de retour). Elle n'est pas énorme (parce que tous les livres sont souvent classés du côté spécialisé), et je dois avouer que je ne pourrais pas comprendre plusieurs des ouvrages qui y sont (certains sont destinés au grand public, d'autres pour lecteurs avertis), mais il y a des titres accrocheurs.

Outre les livres sur les expériences potentiellement dangereuses (faut que je les achète pour un Julien-plus-grand!), il y a "Exquise planète", l'application de la technique du cadavre exquis à la création d'une planète. Le jeu est joué par un écrivain, un paléontologue, un archéologue et un astrophysicien. Il y a aussi "Asimov et l'acceptabilité des robots", qui date déjà (hmm, retour loupé, je n'aurai pas le choix de l'acheter celui-là!). Il y a les classiques de Hawking et Reeves, qu'on se dit toujours qu'on va lire, mais auxquels on ne s'attaque jamais (comme Greene et Suzuki, qui sont absents de notre sélection).

Et un superbe livre de cryptozoologie!!!!

Bon, disons que la section psychopop a été pas mal moins excitante par contre. Là, à part regarder honteusement la table des matières des livres sur l'estime de soi, y'a pas eu de coup de foudre.

21 juil. 2014

Description 2

Petite randonnée pédestre:

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La montagne se dresse devant Simon, colorée par le feuillage d'automne des bouleaux. Il s'engage dans le sentier, un cordon étroit de terre désherbée qui serpente au coeur du sous-bois. Après quelques minutes d'ascension légère, la pente s'accentue et la terre laisse place à des pierres disposées en escalier. Simon tente de garder le rythme, mes les marches, hautes et inégales, l'essouffle. Sur sa gauche, un ruisseau dévale au creux d'un petit fossé. Les rayons de soleil qui traversent la frondaison dorée le réchauffe, de là à lui faire oublier la fraîcheur de la saison.

Enfin, l'escalier aménagé aboutit à un chemin moins abrupte qui gravit le flanc de la montagne à coups de lents et paresseux méandres. Simon reprend son souffle et son rythme sous le feuillage qui s'éclaircit de plus en plus avec l'altitude. Puis le sentier descend un peu et poursuit sa route sur un ponton de rondin qui traverse le ruisseau. Simon s'arrête et profite de la trouée, car les branches des arbres plus menus ne se rejoignent pas ici au-dessus du cours d'eau, pour contempler les montagnes qui couvrent le territoire dans toutes les directions. Et là, un éclat scintillant, un lac perdu au sommet de l'une d'elles.

Il reprend l'ascension.

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Bon, pas trop brouillon. Comment sent-on le temps qui passe? C'est un aspect qui me dérange souvent: comment faire sentir le temps qui passe sans l'indiquer (après une demi-heure de marche) et sans étirer la description.

8 juil. 2014

Description 1

Je dois pratiquer mes descriptions de paysage.

J'ai donc décidé de vous faire souffrir, mouahahahahahh.

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Quand Sofia arriva au sommet de la colline couverte d'une herbe courte et sèche, le bruit pétaradant des moteurs deux-temps augmenta d'un coup. À ses pieds, le versant abrupte plongeait pour aboutir dans un vallon long et étroit au fond duquel s'entrecroisaient une rivière sinueuse et un circuit de course délimité par d'anciens poteaux de clôtures.La foule, plutôt dispersée dans les hauteurs, se densifia au fur et à mesure que Sofia descendait la pente pour se rapprocher de la piste. Le ruban de terre battue serpentait entre les rares bosquets et empruntait deux pontons de bois assemblés lâchement pour traverser le cours d'eau. Les motocross émergèrent d'une dépression camouflée par le versant avancé de la colline voisine dont la piste contournait le pied, puis accélérèrent dans la dernière ligne droite avant le fil d'arrivée. Quatre motos se disputaient la tête en essayant de se dépasser sur la route à peine assez large pour deux engins. La roue avant d'une des motos entra en contact avec la roue arrière d'une autre. Les deux motos dérapèrent, entraînant avec elles la bécane en queue de peloton.Seule la moto 352 demeura en piste. Plus loin, de derrière l'autre versant, le reste des compétiteurs se rapprochaient, mais la distance à parcourir pour rattraper l'engin de tête.


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Inspiré par: un film de Bud Spencer et Terence Hill "On va se fâcher".

4 juil. 2014

Retour d'atelier long: plein de missions!

Pour ceux qui se le demandent: oui-oui, je suis toujours en vie.

C'était la première fois que je participais à un atelier long, et ma dernière participation à un atelier court datait de 2009!!!

Juste pour le fait d'avoir eu à écrire à tous les jours, ça valait le coup. Ça m'a permis de reprendre les bonnes habitudes et de me défaire de mon handicap  de départ (je prends un temps fou à démarrer à cause des 14 millions de questions que mon cerveau considèrent nécessaires de se poser avant d'écrire...). Avec le temps restreint pour les exercices, j'ai eu à m'adapter :).

Ça fait aussi du bien d'aiguiser son sens de la lecture en analysant les textes des autres. J'aimerais bien me tester à la direction littéraire des fois, mais je n'ai pas vraiment les qualifications... C'est comme pour les articles dans les revues, j'aimerais bien en faire, mais je ne sais jamais par quel bout les prendre.

Anyway, je diverge. Voici le noeud du billet: les Missions (avec le regard de Guy Jodoin, "Dans une galaxie près de chez-vous"):

Travailler les descriptions de lieux. Du genre BEAUCOUP. À partir de la base: vocabulaire, visualisation, aides visuelles (photos, extraits de films), parce que c'est juste du grand n'importe quoi. Je ne suis pas visuelle pour deux sous.
En contrepartie, développer les descriptions qui font appel au toucher et aux sons.

Travailler les descriptions de personnages. Moins pire que les lieux, mais développer surtout la variété et l'adéquation du langage.

Travailler les narrateurs omniscients: bavard (que je ne réussis absolument pas) et discret (le faire volontairement pour mieux réussir le narrateur aligné). Écrire des histoires complètes avec ces narrateurs. J'ai déjà une nouvelle réécrite 4 fois qui bénéficierait d'un vrai bavard (sérieux par contre).

Élaborer un schéma de développement d'un arrière-monde.

Écrire. Écrire. Écrire. Écrire. Écrire.

Tout un programme :P